Une “bonne année rentable et saine” pour le secteur de l’assurance
Si 2018 avait mal commencé avec deux tempêtes importantes, l’année a été “bonne, rentable et saine” pour les assureurs belges, a indiqué mardi Hans De Cuyper, le président de la fédération du secteur Assuralia lors d’une conférence de presse.
L’encaissement du marché belge de l’assurance a atteint 28,04 milliards d’euros en 2018, contre 27,11 milliards en 2017, selon les prévisions du rapport annuel.
L’encaissement en non-vie s’élève à 12,40 milliards d’euros, soit une croissance de 3,0%, tandis que le segment vie représentait 15,63 milliards d’euros, soit +3,8% par rapport à l’année précédente. “Depuis la crise financière, c’est la première évolution positive de ce segment vie, qui est le principal élément de rentabilité des assureurs”, note M. De Cuyper.
L’an dernier, le nombre de sinistres dus à des tempêtes ou inondations était de 97.242 pour 247 millions d’euros. Le coût moyen d’un sinistre dû aux tempêtes s’élevait à 2.160 euros tandis que ceux liés aux inondations ont coûté en moyenne 5.818 euros.
Dans le segment dommages, la fréquence des sinistres automobiles Tourisme et Affaires a poursuivi sa tendance à la baisse, restant sous les 6% depuis deux ans. En d’autres termes, un peu moins de six voitures sur 100 (5,89%) ont causé un accident au cours de l’année, à quelque 342.000 accidents au total. Une évolution due à l’amélioration de l’infrastructure routière et à l’accroissement des systèmes de sécurité dont sont équipés les nouveaux véhicules, selon Assuralia. L’encaissement du segment automobile était, l’an dernier, de 3,84 milliards d’euros, une chiffre en hausse de 1,3%.
“Les coûts de réparation et de remplacement sont plus élevés qu’auparavant. Il devient de plus en plus compliqué et cher de réparer en raison des technologies utilisées dans le secteur automobile”, souligne le président d’Assuralia. Ce dernier précise toutefois que c’est la première fois que le ratio combiné (soit le rapport entre les frais de gestion et le coût des sinistres, d’une part et le total des primes encaissées, d’autre part) dans ce segment tombe sous les 100% et est donc tout juste “rentable techniquement”.
Si les branches “maladie” (ratio combiné de 102%) et “accident du travail Loi 71” (118%) restent toutefois en perte, “le rendement est globalement suffisant et l’équilibre est sain, tant pour les assurés que pour les assureurs. Un encaissement en phase avec l’inflation confirme la grande accessibilité – le coût raisonnable – des assurances”, conclut Hans De Cuyper.