PME : il n’y aura pas de nouvelles assurances groupe

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Niels Saelens Rédacteur Moneytalk.be

Les PME reportent la souscription de nouvelles assurances groupe. Les employeurs craignent que le rendement minimum garanti engloutisse une trop grande partie de leur budget.

Les compagnies d’assurance remarquent que ce sont surtout les PME qui sont moins enclines à souscrire de nouvelles assurances groupe. La vente de nouvelles polices d’assurance groupe ralentit considérablement et se situe même tout-à-fait à l’arrêt chez certains assureurs. C’est ce qu’écrit De Tijd sur base d’un sondage auprès de différentes compagnies d’assurance.

“Les nouvelles assurances groupe ne sont quasiment plus vendues. Elles ne sont pas poussées sur le marché par les assureurs, qui ont peu d’appétit pour ce produit. En même temps, les employeurs sont de plus en plus conscients des risques”, dit Philip Alliet, le CEO du courtier d’assurances Aon Belgique-Luxembourg au journal.

Selon l’Unizo, les entreprises font bien de reporter l’introduction de nouveaux plans de pension complémentaire: “Une entreprise qui démarre un nouveau plan maintenant n’est pas bien informée et prend de grands risques”.

Le rendement minimum garanti par la loi est intenable

“Le rendement minimum garanti est devenu intenable”, disent les assureurs. Jusqu’à présent, la loi stipule que les cotisations de l’employeur doivent rapporter en moyenne 3,25% par an. Pour la part de l’employé, il s’agit même de 3,75%. Comme l’assureur ne peut pas couvrir ce rendement, l’employeur doit suppléer aux déficits. Et c’est là que le bât blesse.

Dans un communiqué de presse de février, la fédération du secteur Assuralia faisait savoir que les assureurs plaidaient pour un rendement minimum variable. Ils suggèrent pour cela un lien avec les obligations d’Etat à 10 ans (OLO).

Dans une interview pour Trends Tendances, Philippe Colle, président d’Assuralia, disait: “il y a une directive Européenne qui dit que les assureurs ne peuvent garantir comme rendement sur les assurances vie que 60% du rendement sur les obligations d’Etat. L’Europe ne spécifie pas quelle obligation d’état, mais nous pouvons exclure les obligations d’Etat à haut rendement des pays à risque.”

Les partenaires sociaux négocient au sein du Conseil National du Travail au sujet d’un calcul du rendement minimum plus souple, mais jusqu’à présent, aucune solution n’a encore été trouvée.

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