Les assureurs demandent un cadre fiscal stable pour assurer leur rôle sociétal

Hein Lannoy Assuralia
Hein Lannoy, CEO d'Assuralia © Assuralia

A quelques mois des élections, la coupole des entreprises d’assurance, Assuralia, publie vendredi son memorandum, qu’elle a déjà présenté aux partis politiques à l’automne. Elle y demande un cadre réglementaire et fiscal stable pour pouvoir assurer “son rôle sociétal”.

“Le secteur de l’assurance peut et doit jouer un rôle important, tant dans le domaine de l’indemnisation des dommages que de la prévention, mais il ne peut le faire efficacement que dans le cadre d’un partenariat entre le secteur et les autorités visant à combler les lacunes”, estime l’administrateur délégué Hein Lannoy. 

La fédération a pointé cinq secteurs prioritaires, dont celui des catastrophes naturelles, de la protection de la pension ou encore des soins de santé. 

Concernant le premier, Assuralia estime que, vu l’augmentation croissante des événements, la réglementation légale actuelle est insuffisante. “Une couverture à 100% par les entreprises d’assurances est impossible pour des raisons prudentielles et compte tenu de la nécessité de maintenir les primes à un niveau abordable”, avance-t-elle. Il faudrait, selon elle, que l’intervention plafonnée des entreprises d’assurances soit complétée par une indemnisation des autorités. 

Au sujet des deux thèmes suivants, Assuralia demande d’une part que les autorités incitent à investir dans les deuxième et troisième piliers de pension, et par ailleurs qu’elles intègrent la fédération comme interlocuteur à part entière dans le cadre des efforts visant à garantir des soins de santé optimaux en Belgique.

Développer des instruments financiers

En outre, la fédération se dit demandeuse de pouvoir investir dans l’économie verte et belge, notamment dans les infrastructures, mais estime qu’il faut encore “l’encadrement nécessaire”. “Il faut ainsi développer des instruments financiers adaptés qui répondent aux exigences européennes de solvabilité et des outils qui concilient d’une manière transparente et conforme au marché l’offre et la demande de travaux d’infrastructure”, note-t-elle.

Enfin, en ce qui concerne la numérisation, le secteur demande “une amélioration du cadre légal en matière de gestion des données, d’utilisation des signatures électroniques et des technologies modernes comme l’intelligence artificielle”.

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