Le coronavirus a entraîné les assurances dans une zone de turbulences
Le coronavirus a entraîné les professionnels de l’assurance dans une zone de turbulences, mais le secteur a limité les pertes, ressort-il mardi de la présentation du rapport annuel 2020 d’Assuralia, l’union professionnelle des entreprises d’assurances.
L’encaissement global du marché belge a reculé de 2,6% en 2020, passant de 29,2 milliards d’euros en 2019 à 28,4 milliards d’euros en 2020. Ce recul est imputable au climat économique incertain et à la volatilité sur les marchés financiers. Le télétravail et la baisse des déplacements en voiture ont également influé sur les résultats.
Concrètement, les deux grandes catégories d’assurances, les assurances de dommages et les assurances sur la vie, présentent un tableau contrasté.
Les assurances de dommages ont ainsi connu en 2020 une légère croissance de 1%, contre 3,6% en 2019, de leur encaissement qui s’établit à un peu moins de 13 milliards d’euros. Les principales baisses sont constatées pour les produits couvrant les entreprises. “Le ralentissement de l’activité et le chômage temporaire causés par la pandémie de coronavirus ont entraîné une baisse des chiffres d’affaires et de la masse salariale qui constituent souvent la base de la tarification pour ces produits”, détaille Assuralia.
Les encaissements de primes d’assurances sur la vie, en revanche, n’ont pas pu égaler les chiffres de 2019, avec comme conséquence, une baisse de 5,4% de l’encaissement global, à 15,5 milliards d’euros.
Les produits d’épargne de la branche 21 (assurance-vie) ont été moins prisés (-14,6%) en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, et les investisseurs ont été plutôt réticents à souscrire des produits de placement de la branche 23 (+1,2%) du fait des incertitudes sur le plan économique.
“Notre solvabilité est restée stable pendant la crise, mais notre secteur ne s’est pas enrichi”, commente Hilde Vernaillen, présidente d’Assuralia. “Certes on a connu moins de sinistralité puisqu’il y a eu un arrêt d’activité – même si des branches n’ont pas été épargnées – mais l’environnement de taux bas pèse également dans la balance, si bien que les fonds propres éligibles restent stables. Au final, on peut dire que le secteur a fait preuve de résilience dans des circonstances difficiles”, ponctue-t-elle.