L’assureur Storebrand bannit 5 sociétés accusées de lobbying anticlimatique
L’assureur Storebrand, principal gérant d’actifs privé en Norvège, a exclu de son portefeuille cinq sociétés, y compris des poids lourds comme ExxonMobil et BASF, accusées de faire du lobbying contre l’Accord de Paris sur le climat, a-t-il annoncé lundi.
Ce désengagement aux motifs inhabituels s’inscrit dans un plus grand nettoyage qui a vu l’entreprise, à la tête de 880 milliards de couronnes (83 milliards d’euros) d’actifs, se désengager de 27 groupes internationaux.
Storebrand reproche aux groupes pétroliers américains ExxonMobil et Chevron, au chimiste allemand BASF, au géant minier anglo-australien Rio Tinto et au producteur américain d’électricité Southern Company d’oeuvrer contre l’Accord de Paris qui vise à limiter à 2°C, voire à 1,5°C, le réchauffement climatique.
“Le risque climatique est l’un des plus grands défis auxquels le monde et les investisseurs sont confrontés”, a fait valoir le directeur de Storebrand pour la gestion de capitaux, Jan Erik Saugestad, dans un communiqué.
“Les investisseurs doivent donc déplacer d’importantes quantités de capitaux vers les entreprises qui fournissent des solutions à la crise climatique en sortant des entreprises qui ne prennent pas le risque climatique au sérieux”, a-t-il ajouté.
Au titre de sa nouvelle stratégie sur le climat présentée lundi, Storebrand a aussi exclu 22 groupes présents dans le charbon et dans les sables bitumineux, dont l’américain ConocoPhillips, le japonais Idemitsu ou encore le chinois China Longyuan Power Group.
Plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, la Norvège est à l’avant-garde des investissements responsables: son fonds souverain, le plus gros au monde avec près de 980 milliards d’euros d’actifs, est notamment régi par un ensemble de règles éthiques qui comprend aussi des critères climatiques.
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