Coronavirus: pas de remboursement en cas d’annulation d’un voyage en Chine

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Le SPF Affaires étrangères déconseille de se rendre en Chine. Dans le cas d’une épidémie comme celle du coronavirus, les voyageurs ne peuvent généralement pas faire valoir leur assurance annulation. En effet, l’assurance assistance voyage est assortie de conditions.

Le site web du Service Public Fédéral Affaires étrangères indique que tous les voyages dans la province du Hubei sont temporairement déconseillés. Wuhan, la capitale de la province, est le foyer de l’épidémie. En outre, le SPF conseille de reporter les voyages non essentiels vers les autres provinces chinoises (à l’exception de Hong Kong).

Même sans ces avis négatifs, peu de gens auront encore envie de voyager en Chine. Outre le risque d’infection, la vie publique du pays est, pour l’essentiel, au point mort. Plusieurs pays voisins ont fermé leurs postes frontaliers ou imposé des restrictions aux voyageurs.

La Chine a fermé ses principales attractions touristiques et les transports en commun ne circulent plus partout. Les voyages d’affaires font également moins sens à l’heure actuelle. De nombreuses usines ne fonctionnent pas ou les entreprises demandent à leurs collaborateurs de travailler à domicile. Des raisons suffisantes pour annuler un voyage. Cependant, les compagnies d’assurance voyage ne voient pas les choses du même oeil.

1. Assurance annulation : pas de remboursement

La plupart des gens souscrivent une assurance annulation pour un seul voyage. “Les épidémies constituent une clause d’exclusion dans les contrats d’annulation”, déclare Danny Smagghe, porte-parole de l’organisation Touring spécialisée dans le dépannage et l’assistance voyage. “Dans ce cas, vous ne pouvez pas utiliser votre assurance annulation. Mais un tour opérateur ou un agent de voyage proposera souvent une alternative et dispose d’une assurance calamités pour couvrir ces cas de figure.”

Même son de cloche chez Europ Assistance. “L’assurance annulation NoGo couvre les événements qui sont directement liés à la vie privée, comme la santé du preneur et de ses proches, mais pas d’autres circonstances exceptionnelles”, explique le porte-parole Xavier Van Caneghem.

Les catastrophes naturelles, le terrorisme, les épidémies ou les pandémies, tout comme la force majeure, ne sont pas couverts par l’assurance. Le coronavirus n’est pas couvert en tant que raison d’annulation d’un voyage. Xavier Van Caneghem : “Il est conseillé aux personnes qui ont réservé un voyage en Chine de contacter leur tour opérateur ou leur compagnie aérienne pour savoir si un report, un changement ou une annulation est possible. Ceux-ci se rangent généralement à l’avis du SPF Affaires étrangères.”

Le porte-parole de Touring ajoute que la compagnie propose, dans sa police annuelle et sous certaines conditions, une couverture pour les événements exceptionnels tels que les épidémies.

Nous pouvons lire dans les conditions générales : “Les événements exceptionnels sur le lieu de destination de vacances, non encore connus au moment de la souscription, suite auxquels les voyages non-essentiels sont déconseillés et repris par la plupart des médias, pendant au moins 3 jours. Ces événements sont couverts pendant 30 jours à dater de la publication de l’avis de voyage par le Service Public Fédéral des Affaires Etrangères.”

2. Assurance assistance : pas d’assistance en cas de départ à l’encontre d’un avis

“Il est conseillé aux Belges qui se trouvent en Chine dans une zone touchée par le virus de joindre le SPF Affaires étrangères s’ils n’ont pas encore été contactés par le consulat belge”, recommande Xavier Van Caneghem. “Le SPF Affaires étrangères organise leur rapatriement en concertation avec les autorités locales. Les rapatriés sont mis en quarantaine dès leur arrivée en Belgique.”

Pour l’instant, les compagnies d’assurance voyage ne sont pas en mesure de proposer une assistance très poussée. Ils ne peuvent pas offrir un rapatriement à partir d’une région coupée du monde, ni dans le cas de patients ou personnes potentiellement infectées qui doivent rester en quarantaine.

“S’il n’y a pas de raison médicale ou si la personne est en bonne santé, nous n’intervenons pas. Celle-ci peut décider elle-même de réserver un vol retour, éventuellement par l’intermédiaire de son opérateur de voyage”, ajoute Xavier Van Caneghem.

Danny Smagghe de Touring indique également que l’on voyage à ses risques et périls si on part contre l’avis du SPF Affaires étrangères. “Dès que l’épidémie est connue et qu’une mise en garde est faite, le client part en connaissance de cause. Si vous tombez malade, cette maladie n’est pas couverte par l’assurance assistance voyage. Si vous êtes parti avant que le risque soit connu, nous intervenons. Il n’y avait qu’une dizaine de Belges dans la région touchée. La plupart ont été rapatriés par les aurorités. Trois d’entre eux ont choisi de rester sur place.”

Traduction : virginie·dupont·sprl

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