Apple et les Gafam sont en pleine “tulipomanie”
En passant le cap des 500 dollars en début de semaine, Apple a assis sa domination sur les marchés mondiaux avec une capitalisation boursière de plus de 2.100 milliards de dollars. Jamais une entreprise n’avait valu autant en Bourse, même le géant Saudi Aramco qui fournit plus de 10% du pétrole consommé dans le monde.
La performance d’Apple est d’autant plus remarquable que le groupe n’a passé les 1.000 milliards de dollars qu’en août 2018. Comment expliquer l’engouement des investisseurs alors que les ventes d’iPhone ont plafonné ces dernières années ? Les deux principaux catalyseurs de la hausse sont la réussite de la stratégie de diversification d’Apple dans les services (39% de sa marge brute au trimestre écoulé) et ses rachats d’actions propres qui ont totalisé près de 140 milliards de dollars au cours des deux derniers exercices. La hausse du cours a toutefois été bien plus rapide que le bénéfice par action. Apple cote ainsi désormais près de 40 fois les profits. Ce qui ne semble pas prohibitif aux yeux de marchés confrontés à des taux de référence proches de zéro sur les marchés obligataires.
Jusqu’où ira l’action Apple ? C’est tout bonnement impossible à prédire. Actuellement, rien ne semble pouvoir enrayer l’envolée du géant à la pomme. Au point qu’il faut désormais lorgner vers les sociétés les plus chères de l’histoire, un classement emmené par la première société anonyme : la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. En tenant compte de l’inflation, elle valait plus de 8.000 milliards de dollars au sommet de la “tulipomanie” en 1637. Un niveau dont approchent les Gafam (Google/alphabet, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) qui valaient 7.300 milliards de dollars en Bourse en début de semaine.
7300 milliards
En dollars, la valeur boursière de l’ensemble des Gafam en début de semaine. A un cheveu du “record” de 1637 détenu par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales.
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