Un nouveau souffle pour le magazine “Villas”
Nouvelle stratégie pour le magazine “Villas”, qui a changé de mains il y a peu. Quatre numéros par an au lieu de deux. Un déploiement international renforcé. Et un magazine qui est désormais publié en trois langues. Des éléments qui doivent permettre de faire rapidement croître le chiffre d’affaires.
Des propriétés de luxe, du mobilier haut de gamme et des architectures ultra-contemporaines. Le magazine Villas en met plein la vue à ses lecteurs depuis près de 50 ans. Envoyer du rêve, donner envie, séduire : autant de préceptes qui ont été appliqués dans les 98 numéros déjà publiés évoquant de long en large l’art, le design et l’architecture. Et qui perdurent, même après le passage de témoin il y a deux ans de la famille fondatrice Naumann (via les Editions Ventures) à Alexandra Hombergen.
Une succession qui fait office de nouveau départ pour ce magazine. Car celle qui s’est forgée une belle expérience à la direction des Guides de Elle Belgique a décidé de redynamiser un concept qui tirait quelque peu la langue. Et dont, surtout, le potentiel ne semblait pas suffisamment exploité. Il faut dire que dans un contexte global de presse magazine en difficultés sur le plan des revenus publicitaires et des ventes en librairie, Villas a réussi à maintenir son chiffre d’affaires grâce à un lectorat au pouvoir d’achat (très) élevé, de quoi avoir des annonceurs de la même veine. L’objectif a donc été de renforcer encore davantage cet atout, tout en diminuant les dépenses. ” Je n’ai rien modifié au magazine lors de mes deux premiers numéros, en mars et octobre 2018, explique la Bruxelloise Alexandra Hombergen, 45 ans, la nouvelle directrice de publication et éditrice. Le temps de cerner encore davantage les contours d’un magazine que je lis depuis que j’ai 20 ans. ”
Des ventes en hausse
La philosophie mise en place depuis lors semble en tout cas bien plus ambitieuse. Quatre numéros par an au lieu de deux. Une stratégie internationale renforcée. Et un magazine qui est désormais publié en deux éditions bilingues (français-anglais et néerlandais-anglais). Une multiplication des éditions qui a entraîné un renforcement de l’équipe commerciale, passant de deux à six personnes. ” Passer à un trimestriel était une suggestion des annonceurs, lance Alexandra Hombergen, à la tête d’une équipe d’une quinzaine de personnes, tous indépendants. Cela nous permet également de développer davantage de rubriques et de thématiques. Notre Artgenda est, par exemple, beaucoup plus actuel. Sans parler du fait que les revenus publicitaires ont largement augmenté. ” Une formule qui semble séduire puisque le premier numéro nouvelle version a vu ses ventes croître de 12%, dépassant désormais la barre des 30.000 exemplaires. Le tirage reste, quant à lui, stable, à 40.000 unités. Si le numéro sorti il y a quelques jours est dédié à Knokke, le centième prévu en décembre sera 100% belge, mettant en valeur de grands talents locaux.
Cap sur l’Allemagne
La suite ? Le positionnement international de Villas va être renforcé, histoire de s’ouvrir à de nouveaux marchés. Tant sur le plan rédactionnel que commercial. Car si Villas est déjà distribué en France, aux Pays-Bas et au Luxembourg, l’Allemagne devrait être le prochain marché exploré. Une édition en allemand et en anglais sera lancée en 2020 ou 2021. ” Villas forme une vraie communauté avec ses lecteurs, lance celle qui partage sa vie entre Ibiza et Rhode-Saint-Genèse. Tous les grands designers ou architectes rêvent d’y être publié. C’est une force qu’il faut maintenir. A partir de 2020, nous allons également monétiser notre compte Instagram. Nous disposons déjà de plus de 4.500 abonnés en à peine cinq mois. Tous ces éléments devraient nous permettre d’accroître notre chiffre d’affaires de manière continue dans les prochains mois. “
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