Réaménagement du plateau du Heysel: Bruxelles renonce au projet de construction de Centre international de congrès
Les autorités bruxelloises ont décidé de renoncer à la construction d’un centre de conventions et d’hôtel sur le plateau du Heysel en raison des incertitudes que suscite la pandémie de Covid-19, a indiqué vendredi le cabinet du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS), confirmant une information diffusée par le quotidien l’Echo.
“Aux vu des incertitudes évidentes liées à la crise sanitaire mondiale pesant sur le secteur MICE, les pouvoirs publics impliqués dans le projet NEO 2, que sont la Ville de Bruxelles, la Région bruxelloise ainsi que la scrl NEO doivent se résoudre à renoncer au développement du projet de centre de conventions et d’hôtel au Heysel”, a communiqué le cabinet du bourgmestre.
Bruxelles figure à la deuxième place mondiale et à la première place européenne comme ville de congrès. Le secteur MICE est un des secteurs économiques les plus stratégiques de la Région bruxelloise et 20 000 emplois en dépendent.
En 2007, le Plan Développement International de Bruxelles mis sur pied par la Région, à l’initiative, notamment, de Charles Picqué, avait encadré l’ambition de la Région bruxelloise dans le secteur MICE.
La Ville de Bruxelles a quant à elle toujours soutenu le tourisme d’affaire et en particulier les salons et les congrès notamment via Brussels Expo.
Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont mandaté la scrl NEO pour développer un projet d’envergure internationale de centre de conventions pouvant accueillir jusqu’à 5.000 participants.
“Aux vues des incertitudes évidentes liées à la crise sanitaire mondiale pesant sur le secteur MICE, ni l’hôtel ni le centre de conventions ne pouvaient être adaptés aux futurs besoins du secteur lourdement et structurellement impacté par la crise sanitaire. Il était impossible aux pouvoirs publics de modifier profondément le projet eu égard aux règles des marchés publics; et il eut été déraisonnable de construire un projet d’une telle ambition et d’une telle qualité qui soit insuffisamment utilisé dans le contexte actuel. Ce projet aurait été non seulement improductif pour les pouvoirs publics mais aussi pour les développeurs privés qui se sont engagés à exploiter un hôtel de 250 chambres sur le site”, a justifié le cabinet du bourgmestre.
M. Close lui-même s’est dit “convaincu que Bruxelles, capitale internationale a toujours une carte importante à jouer. Nous devons redéfinir notre stratégie MICE ensemble avec les différents acteurs du secteurs”, a-t-i ajouté.