Immobel et Atenor à nouveau empêtrés dans les recours
Nouveau contretemps pour les deux promoteurs. Le permis octroyé pour le projet Realex, situé dans le quartier européen, n’échappe pas à un recours en annulation déposé au Conseil d’Etat. Immobel subit les mêmes affres pour son projet Lebeau au Sablon.
Nouvel épisode pour deux dossiers qui n’ont pas fini d’empoisonner les têtes pensantes d’Atenor et d’Immobel. On vient d’apprendre qu’un recours en annulation a été déposé in extremis devant le Conseil d’etat à l’encontre du Realex, un projet porté dans le quartier européen (rue de la Loi) par le promoteur immobilier la hulpois. Il s’agit de la construction d’un centre de conférences de 26.000 m2 destiné à la Commission européenne et d’espaces de bureau sur 18.000 m2.
C’est l’Association Quartier Léopold (AQL) qui a déposé le recours. D’autres associations (ARAU, IEB, etc.) n’ont pas embrayé dans cette voie. L’AQL poursuit une bataille lancée il y a plus de 10 ans et s’oppose à ce qu’un de ses représentants, Marco Schmitt, qualifie de «mauvais projet pour le quartier, un projet aux multiples dérogations. Les gabarits sont bien trop importants. L’immeuble ne correspond pas non plus à l’évolution du quartier».
Du côté d’Atenor, on reste serein. «Nous avions prévu dans nos plannings le dépôt d’un éventuel recours, comme c’est souvent le cas à Bruxelles, souligne le CEO Stéphan Sonneville. Nous répondrons point par point. Cela ne change toutefois rien à nos plans. La vente à l’OIB (Office européen pour les infrastructures à Bruxelles, Ndlr) va être actée chez un notaire d’ici peu. Et nous recevrons d’ici le 30 juin une première tranche de paiement.» Celle-ci s’élève à 85 millions d’euros et doit permettre à Atenor de renflouer des caisses malmenées ces derniers mois. Les autres paiements suivront jusqu’en 2027, date estimée de livraison de l’immeuble.
Du côté d’Immobel, Inter-Environnement Bruxelles, de même que plusieurs riverains dont le comité Sauve Lebeau Sablon, ont introduit le 19 avril un recours en annulation devant le Conseil d’Etat contre le permis octroyé dans le cadre du projet Lebeau. Pour rappel, celui-ci vise à créer des logements, des bureaux et des commerces via notamment une opération partielle de démolition-reconstruction. Les démolitions ont déjà débuté depuis le mois de février. Là aussi, ce recours ne devrait pas entraver la marche en avant du promoteur.
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