Proximus lance son plan B pour ses tours
Redistribution des cartes dans le dossier des futurs bureaux de Proximus. Après l’échec de son deal avec Immobel, l’opérateur vient de lancer un appel au marché pour connaitre les développeurs immobiliers qui seraient intéressés de reprendre la balle au bond. Le timing s’annonce serré d’ici 2028.
Quelques jours après qu’Immobel ait décidé de ne pas actionner son option d’achat sur les tours Proximus, l’opérateur a décidé de reprendre son destin en main. Il a lancé fin aout un « request for proposal » pour son futur siège. Soit un appel aux promoteurs immobiliers intéressés de leur fournir son nouveau « campus » de 35.000 m2. La procédure se déroule en deux étapes : marquer son intérêt d’ici ce dimanche pour pouvoir accéder à toutes les informations du dossier, proposer d’ici fin septembre sa candidature.
Trois options sont sur la table pour les candidats intéressés : un, acheter simplement les deux tours ; deux, acheter les tours, les transformer et accueillir Proximus comme locataire pendant 15 ans ; trois, acheter les tours et accueillir Proximus comme locataire dans un nouvel immeuble pour un bail de 15 ans. Dans les deux derniers scénarios, il faudra toutefois trouver une solution pour recaser les 6.000 employés de Proximus entre 2026 et fin 2028. Soit entre la fin de leur occupation de l’immeuble Boreal (où ils sont déjà aujourd’hui) et la deadline mise par Proximus pour emménager dans son nouveau siège. Précisons que le futur « campus » devra se situer à moins de 20 minutes de marche de la gare du nord ou de la gare centrale.
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Qui est sur la balle?
Tous les grands acteurs que nous avons contactés demanderont l’accès au dossier avant de décider s’ils vont plus loin. Dont notamment AG Real Estate, Atenor, Whitewood, Befimmo ou encore Nextensa. Immobel n’a rien confirmé mais il y a peu de doutes qu’il ne soit pas de la partie. La société de Marnix Galle, qui a retiré la prise le 25 aout et a décidé de ne pas payer les 143 millions demandés par Proximus pour les deux tours – tout en perdant 48 millions dans l’aventure -, reste d’ailleurs le favori des observateurs, tant Proximus et Immobel semblent condamnés à s’entendre. « La difficulté de ce dossier est que nous ne savons pas à quel point les relations entre Proximus et Immobel sont abimées, pointe un développeur immobilier. Car aucun développeur ne souhaite perdre son temps à présenter un projet si, au final, c’est pour voir ces deux acteurs se rabibocher car il n’y a pas d’autres options. »
Pour le scénario de la vente des tours et de leur transformation avant une relocation, les options sont minces. De un, Immobel reste « l’unique titulaire et propriétaire aussi bien du permis de bâtir que des droits intellectuels sur le projet. » Se lancer dans une nouvelle demande de permis s’annonce intenable niveau timing. De deux, si Proximus décide finalement de diminuer son prix de vente, l’opérateur aurait peu d’intérêt à ne pas s’associer à Immobel vu le travail déjà réalisé.
Enfin, pour le scénario d’une vente des tours et d’un déménagement dans un autre immeuble avant une relocation, les options sont tout aussi minces. Le WTC4 de Befimmo (45.000 m2), situé dans le quartier nord, est une piste de même que le futur immeuble de bureau de Nextensa à Tour & Taxis (40.000 m2). L’ancien CCN d’AG Real Estate et d’Atenor (80.000 m2) aurait pu être une option mais le timing de 2028 sera difficile à tenir alors que le Graaf de Ferraris d’Iret (40.000 m2), également dans le quartier nord, est en passe d’être loué en grande partie à Euroclear.
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