Le bout du tunnel pour les primo-acquéreurs ? La hausse des prix devrait se stabiliser

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Entre inflation persistante, taux hypothécaires élevés et effet parfois pervers de la baisse des droits d’enregistrement, les jeunes acheteurs peinent à suivre la hausse des prix. Mais la fin du tunnel ne serait pas loin.

Le moral des jeunes Belges souhaitant acheter un bien immobilier n’est pas au beau fixe. Selon une étude d’ING Belgique, les primo-acquéreurs peinent de plus en plus à trouver un logement abordable. Près de 69 % des répondants estiment qu’ils paient aujourd’hui « plus pour moins », tandis que 72 % déclarent avoir besoin d’un soutien financier familial plus important qu’il y a cinq ans pour concrétiser leur achat.

Des taux toujours élevés

Plusieurs facteurs expliquent cette situation. D’une part, les taux hypothécaires – bien qu’en légère baisse depuis 2024 – demeurent plus élevés qu’avant 2022, sous l’effet d’une inflation toujours présente. L’étude d’ING ne prévoit d’ailleurs aucun retour à des taux historiquement bas dans un avenir proche.

D’autre part, les prix de l’immobilier ont augmenté, en tout cas pour les biens de qualité. En Wallonie, la baisse des droits d’enregistrement a permis de donner aux jeunes acheteurs une capacité d’achat supplémentaire, mais elle a eu un effet pervers sur une partie du marché.

Vers une accalmie des prix

La route s’éclaircit toutefois. « Nous pensons que la majeure partie de la croissance des prix en 2025 s’est déjà matérialisée au cours du premier semestre et qu’il est probable que nous assistions à une stabilisation dans les prochains mois », indique Alissa Lefebre, économiste chez ING et auteure de l’étude.

Selon elle, la « ruée » observée en début d’année devrait s’atténuer, permettant au marché de se rationaliser et aux acheteurs de profiter pleinement de la baisse des droits d’enregistrement. Une prédiction partagée par Sophie Maquet, notaire et porte-parole de notaire.be, qui a déjà constaté un début de ralentissement de la hausse des prix, dans le dernier baromètre des notaires.

Le coût du logement freine les projets familiaux

L’achat d’un premier bien immobilier devrait donc être plus accessible dans les mois à venir. L’étude prévoit ainsi une hausse des prix de 1,6% en 2026 contre 4,6% en 2025.

Une bonne nouvelle pour les primo-acquéreurs, surtout pour ceux qui ont postposé leur projet de fonder une famille faute de trouver un bien convenable et abordable. Six Belges sur dix affirment que le prix des logements empêche de fonder une famille ou les pousse à retarder ce projet et 71 % des 25-34 ans estiment que le coût du logement constitue un frein à la formation d’une famille.

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