Pour la première fois en 12 ans, le nombre d’agents immobiliers se tasse légèrement
Fin 2023, la Belgique comptait 10.972 agents immobiliers, soit 15 de moins qu’en 2022, une première depuis plus de 12 ans, annonce mercredi l’Institut professionnel des agents immobiliers (IPI).
Le nombre d’agents immobiliers a augmenté de 21% au cours de la dernière décennie, mais cette tendance à la hausse a pris fin en 2023. Il y a aujourd’hui en moyenne un agent immobilier pour 1.000 habitants.
Dans le détail, 8.125 d’entre eux sont actifs dans la vente et la location de biens immobiliers en tant qu’agents immobiliers-courtiers, 564 sont des agents immobiliers-syndics gérant les parties communes dans des copropriétés et 2.283 peuvent exercer les deux types d’activités.
Par ailleurs, la tendance à la spécialisation se poursuit. Si en 2017, près de 53% des membres de l’Institut étaient inscrits à la fois dans la colonne des courtiers et dans celle des syndics, tous étaient loin d’exercer activement les deux types d’activités. En 2022, ce chiffre n’était plus que de 24,4%. Et l’an dernier, il a chuté à 20,8%. Ces dernières années, de nombreux courtiers-syndics ont donc choisi de ne plus exercer que leur activité de courtier, observe l’Institut.
La plupart des agents immobiliers sont actifs dans la région de Bruxelles-Capitale (1.894). En Wallonie, ce sont les provinces du Hainaut (794) et du Brabant wallon (784) qui comptent le plus d’agents immobiliers. En Flandre, les premières places sont occupées respectivement par la Flandre occidentale (1.571) et Anvers (1.509).
Pourquoi ce tassement ?
Pour Nicolas Watillon, président de l’IPI, ce léger tassement du nombre d’agents immobiliers coïncide avec la stagnation du marché immobilier. “Le segment de la construction neuve, en particulier, est en difficulté, et plusieurs facteurs sont en cause. Il y a le climat économique incertain, les matériaux de construction sont devenus plus chers et les taux d’intérêt sont toujours nettement plus élevés qu’il y a quelques années. En outre, les acheteurs potentiels doivent tenir compte d’un budget supplémentaire dans le cadre de la rénovation énergétique lors de leur acquisition”, analyse-t-il.