Le nombre de permis de bâtir résidentiels octroyés en Belgique au cours de la première moitié de l’année est le plus bas depuis 1998, ressort-il des chiffres publiés mardi par Statbel. Au total, 20.160 permis résidentiels ont été approuvés, un chiffre proche des 18.641 permis accordés en 1998.
Les chiffres du premier semestre 2025 représentent une diminution de 3.000 permis par rapport à la même période en 2024. Les appartements sont toujours les logements pour lesquels le plus de permis sont accordés. Au total, 10.729 autorisations ont été délivrées pour ce type d’habitation contre 9.431 pour les logements unifamiliaux.
Rénovations et pression sur le secteur
Le niveau des permis de bâtir octroyés pour la rénovation de bâtiments résidentiels a également poursuivi sa baisse. Statbel en a recensé 12.632 au premier semestre, presque 1.000 de moins qu’à la même période l’an dernier. Il s’agit du chiffre le plus faible en au moins treize ans.
Sur l’année 2024, 44.195 permis de construire ont été accordés, à leur plus bas niveau en plus de vingt ans. Le secteur de la construction traverse une période difficile et les faillites atteignent des sommets.
Les organisations sectorielles Bouwunie et Embuild soulignent que les besoins en matière de construction neuve et de rénovation de logements sont particulièrement élevés, notamment pour faire face à la croissance démographique et atteindre les objectifs climatiques. Embuild s’attend à ce que les activités liées à la construction de logements neufs baissent de 3,5 % en 2025 tandis que les rénovations devraient connaître une légère augmentation de 1,1 %. “Pourtant, 75.000 nouveaux logements seront nécessaires entre maintenant et 2030 afin de soutenir le développement démographique”, estime Embuild.
Les fédérations appellent le gouvernement fédéral à réagir en soutenant le secteur via diverses mesures en matière de fiscalité, de droits d’enregistrement, de primes, de prêts et de permis.