Où acheter une seconde résidence à bon prix ?
Qui ne rêve pas d’une seconde résidence à l’étranger où le soleil brillera forcément plus qu’en Belgique. Où reste-t-il de bonnes affaires à réaliser ? Où les prix commencent-ils à grimper ? Nous avons fait le point sur quelques destinations populaires.
De plus en plus de Belges abandonnent la caravane résidentielle à la côte ou le chalet dans les Ardennes. Ils préfèrent une vraie seconde résidence à l’étranger. Mais il s’agit de bien s’informer au préalable car chaque pays a ses propres obligations, règles juridiques et impôts.
Malgré la récente hausse pratiquée par certaines banques belges, les taux hypothécaires restent très bas. Ces dernières années, l’immobilier a nettement baissé. En outre, de nombreux pays méridionaux ont pris des mesures pour rendre l’achat d’immobilier plus intéressant pour des étrangers, y compris sur le plan fiscal. L’ensemble a pour effet que les acheteurs potentiels ont un meilleur rapport qualité-prix qu’il y a quelques années.
Mais les taux sont à la hausse. Peu à peu, le crédit devient plus cher. A cela s’ajoute le fait que dans de nombreux pays méridionaux, l’immobilier a atteint son plancher, voire est reparti à la hausse. Autrement dit, il vaut mieux agir aujourd’hui que demain.
Retour en force de l’Espagne
Aux yeux des Belges, la France est et reste le pays de prédilection pour une seconde résidence. Selon le bureau d’études Wes Research & Strategy, les Belges possèdent environ 55.000 secondes résidences en France. Cela représente 14 % de toutes les secondes résidences entre des mains belges. La langue et la proximité jouent en faveur de nos voisins d’outre-Quiévrain.
Ces dernières années, l’Espagne a effectué une importante manoeuvre de rattrapage. Environ 7 % des secondes résidences des ménages belges sont aux pays des costas. “La hausse du prix des secondes résidences en Espagne indique que les évolutions des prix sont un paramètre important pour les acheteurs belges, déclare Rik De Keyser, managing director de Wes Research & Strategy, qui suppose que les raisons fiscales interviennent moins. Depuis le début de la crise, les prix de l’immobilier espagnol ont dégringolé de 40 %.
Nos compatriotes continuent à apprécier ce pays. Au premier trimestre de 2015, les Belges ont été les principaux acheteurs d’immobilier espagnol après les Britanniques, les Russes, les Français et les Allemands. C’est ce qui ressort de l’enregistrement des transactions immobilières dans le pays. On en déduit également que la demande intérieure d’immobilier espagnol reprend progressivement alors que jusqu’ici, elle était surtout maintenue en vie par la demande étrangère.
Après la France et l’Espagne, l’Italie (4 %), les Pays-Bas (3 %) et la Turquie (2 %) sont les destinations favorites des Belges à la recherche d’une résidence étrangère. Rik De Keyser qualifie de “marginal” l’intérêt des Belges pour une seconde résidence en Grèce. L’incertitude politique et la situation budgétaire du pays ne sont pas de nature à inciter le candidat-acquéreur en ce sens.
“Une sortie de la Grèce de la zone euro rendrait, à court terme, l’immobilier meilleur marché et soutiendrait les ventes, estime Rik De Keyser. Mais du point de vue du marché belge, il s’agira toujours d’un nombre limité de transactions.”
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