Marché immobilier 2023: le prix des maisons stable en province de Namur

Après une frénésie en 2021 et 2022, le prix médian des maisons s’est stabilisé en province de Namur l’an dernier, ont révélé jeudi les notaires lors de leur baromètre provincial. Le volume d’acquisition est, quant à lui, en baisse de 10%.

L’activité immobilière est en baisse dans toutes les provinces belges, à l’exception du Brabant wallon, du Hainaut et de Namur (+3%). Cette dernière a toutefois la plus faible augmentation des trois provinces précitées.

Maisons

   Le prix médian d’une maison avait atteint pour la première fois les 225.000 euros en 2022. L’an dernier, il y est resté stable (+0%, -2,1% après inflation). La province de Namur reste donc plus abordable que le Brabant wallon et le Luxembourg, mais plus onéreuse que Liège et le Hainaut.

   “On a connu, pendant le Covid, une grande volonté de se mettre au vert. Le volume de transactions avait augmenté de 17%  et les prix avaient explosé”, ont expliqué les notaires namurois Géraldine Van Bilsen et David Remy. “On retrouve désormais des valeurs normales en corrélation avec le marché, comparables à celles de 2018 et 2019. La hausse des taux d’intérêt, des coûts de rénovation et le contexte géopolitique ont également poussé certaines personnes à reporter leurs projets”, ont-ils situé.

   Sans surprise, les prix dans l’arrondissement de Namur (257.000) restent plus élevés qu’à Dinant (195.000) et Philippeville (175.000). D’après les notaires, Eghezée (306.000), La Bruyère (305.000) et Gembloux (290.000) sont les communes les plus prisées, car proches du Brabant wallon et des grands axes.

Appartements

   Le prix des appartements a, quant à lui, augmenté de 8,5%. Il atteint 197.500 euros pour 185.000 en moyenne en Wallonie. “Beaucoup de nouveaux projets ont vu le jour à Gembloux, Eghezée, Ciney et Andenne. A Philippeville (160.000 euros), l’offre est moins importante. Les prix sont plus volatils. Ils ont augmenté de 61% en 2022 pour ensuite baisser de 23% », ont relevé Géraldine Van Bilsen et David Remy.

   Le prix des garages a bondi de 20% pour atteindre 23.900 euros. Un marché plus anecdotique “mais qui reflète une certaine réalité, à savoir le manque de parkings, surtout dans les centres urbains”, analysent les deux notaires namurois. A leurs yeux, les bornes de recharge ne sont pas non plus suffisantes et les pouvoirs publics doivent soutenir leur installation.

   Les terrains dans le Namurois restent bien plus abordables (80.000 euros) que ne l’indique la moyenne belge (143.000 euros). “Une légère baisse mais une entité l’est pas l’autre. Si la moyenne est de 71 euros/m², le prix peut atteindre 130 euros dans le croissant Gembloux, La Bruyère, Eghezée.”

   En conclusion, les notaires estiment qu’après une bulle liée au Covid, le marché s’est stabilisé, “comme les taux hypothécaires, qui oscillent entre 3,60 et 3,90%”.

   L’immobilier reste une valeur refuge et le marché locatif demeure soutenu. “Notre crainte concerne plutôt les coûts de rénovation et le fait que les pouvoirs publics imposent des coefficients énergétiques à atteindre dans des délais irraisonnables. Le pouvoir d’achat ne suivrait pas. Le bâti récent a donc le vent en poupe. Il y a un attrait pour le neuf et cela doit encourager les promoteurs”, ont conclu les deux notaires namurois.

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