Malgré les idées reçues, l’immobilier ardennais aux mains des Flamands est très minoritaire

Caroline Lallemand

Malgré leur forte présence sur le marché des résidences secondaires, les acheteurs flamands ne représentent que 3% des propriétaires en Ardenne, selon une analyse de L’Echo.

Contrairement à l’impression que peut donner une balade à Durbuy ou La Roche-en-Ardenne, les propriétaires flamands demeurent largement minoritaires dans le paysage immobilier ardennais.

Selon les calculs de L’Echo basés sur les données du SPF Finances, seulement 3,2% des maisons de la région sont détenues comme résidences secondaires par des contribuables domiciliés en Flandre, un chiffre qui monte à peine à 4% pour les appartements. Ces statistiques n’incluent pas les Flamands qui ont établi leur domicile principal en Ardenne.

Ce pourcentage surprend au regard de l’activité du marché : les Flamands représentent actuellement 15% des transactions immobilières en Ardenne selon les notaires, attirés par les prix plus abordables qu’à la Côte et la proximité avec leurs régions d’origine. Cette demande soutenue a d’ailleurs fait grimper la valeur médiane des maisons de 13,7% sur les six premiers mois de l’année, atteignant 216.000 euros, rapporte L’Echo.

Les Wallons dominent

Les Wallons conservent la mainmise sur le patrimoine immobilier ardennais avec 92,8% des maisons, relève encore le quotidien économique. Les Bruxellois en détiennent 1,2% et les propriétaires domiciliés à l’étranger 2,8%. Ces statistiques excluent les Flamands ayant établi leur domicile officiel en Ardenne.

La géographie révèle des disparités. Vresse-sur-Semois affiche la plus forte concentration de propriétaires flamands avec 19% du parc immobilier, suivie de La Roche-en-Ardenne (16%) et Houffalize (15%). Dans la majorité des autres communes ardennaises, cette proportion reste inférieure à 10%.

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