L’Otan restitue son ancien siège à la Belgique, qui veut y juger les accusés des attentats
L’Otan a restitué mardi à la Belgique son ancien siège, qu’elle a occupé de 1967 à 2018 avant d’aménager dans son nouveau bâtiment pharaonique, de l’autre côté du boulevard Léopold III dans la banlieue nord-est de Bruxelles.
Le site a été restitué au pays hôte lors d’une courte cérémonie, a précisé l’Alliance atlantique dans un communiqué. L’ancien bâtiment a été vidé et toutes les structures temporaires retirées. Il a été remis au ministère belge de la Défense.
“Aujourd’hui, nous avons dit un ultime au revoir à notre ancien quartier général, qui a servi l’Otan durant des décennies et où tant de décisions historiques ont été prises par les Alliés”, a affirmé la porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu. “Nous remercions la Belgique pour l’avoir prêté à l’Alliance pendant si longtemps et nous lui sommes reconnaissants de son hospitalité continue dans notre nouveau siège, de l’autre côté de la route”, a-t-elle ajouté.
L’ancien siège avait été construit en moins de six mois en 1966, lorsque la Belgique avait accepté d’accueillir sur son sol à la fois le siège de l’Otan – qui venait d’être expulsée de Paris par le président Charles de Gaulle – et son quartier général, le SHAPE, installé à Casteau, près de Mons. Il ne devait être que “temporaire” mais a servi durant 51 ans.
En 2018, l’Otan a emménagé dans son nouveau siège, un mastodonte futuriste d’acier, de béton et de verre, haut de sept étages et d’une superficie équivalente à 25 terrains de football pouvant héberger 4.500 personnes sur 250.000 m2, avec un coût total d’environ 1,17 milliard d’euros. Le terrain a été donné en concession par la Belgique.
Celle-ci compte utiliser l’ancien siège, après des aménagements, pour y tenir en 2021 ou 2022 le procès d’assises des responsables présumés des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.