L’ex-siège de la Confédération Construction temporairement occupé par l’ULB

Signée Marcel Lambrichs, la façade brutaliste et moderniste, typique des années 70, sera conservée et rafraîchie. © A2RC Architects

Les nouveaux propriétaires du siège historique de la Confédération Construction envisageaient de le rénover profondément. Ils ont postposé les travaux et loué l’ensemble du bâtiment à l’ULB.

Depuis quelques jours, l’Université Libre de Bruxelles (ULB) occupe la totalité des murs de l’ancien siège historique d’Embuild, alias la Confédération Construction, rue du Lombard 34-42, dans le Pentagone bruxellois. «Il s’agira d’une nouvelle implantation temporaire pour l’ULB qui y aménagera rapidement des espaces de cours supplémentaires», précise Vincent Gérin, le patron de la société de conseil Anixton, qui a finalisé le contrat de location temporaire.

Rénovation lourde et coûteuse

L’immeuble de quelque 9.000 m2 répartis sur 8 niveaux est idéalement situé face au Parlement bruxellois. Il a été revendu il y a deux ans déjà à la paire Eaglestone – ION. Les deux promoteurs immobiliers envisageaient alors de le transformer profondément pour remettre le bâtiment obsolète qui date des années 70 aux normes actuelles du marché des bureaux . «Le centre-ville connaît un nouvel élan sur le marché du bureau et l’offre y est particulièrement bridée par endroit. Notre projet de rénovation lourde visera donc à conserver l’affectation actuelle et les emplacements de parking en sous-sol», précisaient les acquéreurs lors de l’annonce du rachat des murs. «La pandémie a accéléré la transition du marché de bureau et pousse les entreprises à chercher de nouvelles implantations plus durables et flexibles, à proximité immédiate des nœuds de communication», ajoutait Nicolas Orts, le CEO d’Eaglestone Group, motivé par ce premier partenariat avec ION.

Le nouveau rooftop, avec vue imprenable sur l’hôtel de ville voisin. © A2RC Architects

Stop ou en.Core?

Mais, conjoncture plombée oblige, les deux partenaires ont depuis pris la décision de postposer les travaux -estimés à plus de 50 millions d’euros- et d’attendre des paramètres de marché plus porteurs, sans lancer à blanc le projet dessiné par le bureau d’architecture A2RC.

Baptisé .COREle projet déposé dès 2021 et qui a obtenu un permis intègre notamment la création d’un atrium afin de maximiser l’apport de lumière naturelle, tout en conservant la façade existante, et la réalisation d’un nouvel espace intérieur. Un rooftop (toiture valorisée) avec vues sur l’Hôtel de Ville tout proche est également au programme, ainsi que l’aménagement des espaces extérieurs, plutôt ingrats pour l’instant. Neutralité carbone et absence de recours aux énergies fossiles sont également dans le cahier des charges. Initialement, le chantier devait débuter dès le 1er trimestre 2023 et l’immeuble transformé devait être disponible pour un nouvel occupant fin 2024

Des aménagements intérieurs lumineux et très boisés, avec un atrium agrandi. © A2RC Architects

Aucune nouvelle date n’a été fixée pour le début des travaux, mais la location temporaire négociée avec l’université bruxelloise devrait obliger les promoteurs à s’aligner avec la fin d’une des prochaines années scolaires. 

© A2RC Architects

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