Le secteur de la construction à la recherche urgente de main-d’œuvre
Malgré les difficultés du secteur, 17.354 emplois sont à pourvoir dans la construction et l’installation en Belgique, rappelle la fédération sectorielle Embuild.
Selon une enquête d’Embuild, à laquelle près de 240 entreprises ont participé, 77% des entreprises du secteur recherchent actuellement un ou plusieurs collaborateurs. En outre, les départs des ouvriers de la construction, dans un contexte de vieillissement de la population, restent plus élevés que les entrées, ce qui donne un solde négatif à hauteur de plusieurs milliers de postes par an.
Parmi les entreprises de construction et d’installation qui recherchent de nouveaux collaborateurs, 89% qualifient cette recherche de problématique, toujours selon l’enquête d’Embuild et ce, malgré la conjoncture économique plus difficile.
« En tant que secteur, nous devons encore faire davantage pour montrer que nous sommes devenus plus technologiques, plus sûrs et plus propres, mais nous attendons du prochain gouvernement fédéral et des prochains gouvernements régionaux plus d’engagement en ce qui concerne l’activation, le recyclage et la formation des personnes inactives », explique Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild.
Un frein aux activités du secteur
Une pénurie de main-d’œuvre qui représente un frein aux activités du secteur de la construction: 20% des entreprises se voient dans l’obligation de commencer les travaux plus tard et 10% sont contraintes de réduire les offres, et donc d’engranger moins de recettes.
La fédération de la construction, qui affirme ne pas ménager ses efforts pour attirer des talents dans le secteur, préconise de se concentrer davantage sur l’activation, sur la formation et sur le recyclage des personnes inactives durant la prochaine législature.
Embuild a ainsi mené de larges campagnes de recrutement sur tous les fronts afin de changer l’image de la construction, souvent qualifiée de « vieillotte ». “Cela fait déjà un moment que nous sommes bien plus que juste des briques et du béton, nous avons accueilli la technologie à bras ouverts et nous travaillons de manière plus sûre et plus propre”.