Le marché belge du logement est de moins en moins adapté aux évolutions démographiques actuelles, selon une étude publiée mardi par ING Belgique. Le vieillissement de la population, la baisse des taux de natalité et la forte augmentation du nombre de personnes seules modifieront la composition des ménages au cours des prochaines années, rendant ainsi les maisons unifamiliales de moins en moins adaptées.
Selon le Bureau du Plan, il y aura 447.000 ménages supplémentaires d’ici 2040 en Belgique, dont 71% de personnes seules. Il en résultera une demande croissante de logements plus petits, accessibles et abordables. A l’heure actuelle, il existe une moyenne de 1,06 unité de logement disponible par ménage. Pour maintenir ce ratio, l’augmentation prévue de 447.000 ménages au cours des 15 prochaines années nécessitera au moins 475.000 logements supplémentaires.
Selon ING, ce calcul ne tient toutefois pas compte des près de 9.000 logements déclarés inhabitables chaque année, d’une production de logements neufs inférieure à la moyenne l’année dernière, de la part croissante des résidences secondaires qui ne sont pas disponibles en tant que résidences principales, ainsi que de l’augmentation de la demande étrangère, en provenance des Pays-Bas notamment.
Un marché sous pression
Dans le même temps, l’étude souligne que l’offre de logements risque d’être soumise à de nouvelles pressions, en raison de la baisse du nombre de permis de bâtir et de l’augmentation de la pression sur le secteur de la construction. Ce dernier devra en effet se concentrer sur les rénovations dans les années à venir afin de répondre à des normes énergétiques de plus en plus strictes.
Des mesures telles que l’accélération des procédures d’octroi de permis, l’encouragement de l’habitat compact et l’assouplissement des règles relatives à la division des habitations et à la réaffectation pourront contribuer à mieux aligner l’offre de logements sur ces évolutions, conclut ING.