Lastlink accélère sa transformation de la ville

Guillaume Gosse, Maxime Xantippe et Julien Vandeleene, le trio à la tête de Lastlink.

La jeune société d’investissement en immobilier s’est spécialisée dans la transformation d’anciens entrepôts et garages en espaces urbains de proximité. Si elle possède déjà une quinzaine de sites à Bruxelles, sa récente augmentation de capital devrait lui permettre d’assouvir de nouvelles ambitions.

Des terrains de padel, une salle d’escalade, une autre de fitness, un comedy club ou encore des ateliers pour artisans… Depuis deux ans, Lastlink s’est lancée avec succès dans la reconversion d’anciens entrepôts et garages bruxellois en hubs multifonctionnels et durables qui s’inscrivent dans le concept de “la ville de 15 minutes”, soit la mise à disposition d’infrastructures et de services de proximité. Lastlink a déjà mis la main sur 15 sites en Région bruxelloise (30.000 m2). Si une demi-douzaine d’entre eux sont déjà ouverts, le solde sera aménagé dans les prochains mois.

“Tous les espaces sont déjà pratiquement loués, précise Julien Vandeleene, le CEO de BePark qui est également l’un des deux fondateurs de Lastlink, avec Guillaume Gosse. Un important travail en amont est effectué pour miser sur des sites qui trouveront rapidement leur public et leurs activités.”

La société espère atteindre les 50.000 m2 d’ici fin 2025 et veut passer à la vitesse supérieure en 2026, en doublant ce chiffre via à une extension de ses activités dans d’autres villes belges. Pour y parvenir, une augmentation de capital de 5,5 millions d’euros vient d’être actée. Les actionnaires existants – dont l’actionnaire majoritaire Alphastone (Maxime Xantippe) qui avait déjà déposé 5 millions lors du lancement – ont rouvert leur portefeuille. Olivier Coune, président du CA du groupe Marcolini et actionnaire d’une vingtaine de sociétés, rejoint également le rang des investisseurs.

“Cette augmentation de capital démontre nos ambitions, lance Julien Vandeleene, entouré désormais d’une équipe de six personnes. Nous voulons avoir un impact positif sur la ville. En revalorisant des sites industriels délaissés pour les transformer en lieux efficients sur le plan énergétique, on est clairement sur la bonne voie. Et un point qui nous fait plaisir, c’est le fait d’être également créateurs d’emplois. Chaque tranche de 75 m2 qui est louée génère en moyenne un emploi.”

“Les hubs de Lastlink se concentrent sur cinq thématiques : ‘retail’, loisirs, activités productives, logistique urbaine et mobilité.”

à Ixellesl’ancien Royal Tennis Club de Belgique a été converti en club de padel.

Les loisirs au centre du jeu

Si les hubs de Lastlink se concentrent sur cinq thématiques (retail, loisirs, activités productives, logistique urbaine et mobilité), le volet loisirs reste aujourd’hui le plus activé. On le voit notamment avec la rénovation d’un ancien garage à Etterbeek (4.500 m2) en un espace dédié au bien-être pour Animo Studios, avec la création d’une salle d’escalade à Saint-Gilles louée par Arkose (2.300 m2) ou encore via la transformation de l’ancien Royal Tennis Club de Belgique en un club de padel pour le groupe Tero.

“Il y a encore un véritable travail à effectuer pour trouver des acteurs de logistique urbaine et du last mile, pointe Julien Vandeleene, qui prévoit déjà une autre levée de fonds l’an prochain. À Bruxelles, il existe encore un nombre important de sites en intérieur d’îlots. La difficulté est de les trouver dans notre secteur de recherche, à savoir Ixelles, Forest, Saint-Gilles, Schaerbeek, Etterbeek et Evere.”

Ajoutons que si tous les sites sont gardés en portefeuille, les unités résidentielles sont directement vendues après rénovation.

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