La Wallonie s’attaque à ses friches
Quinze nouvelles friches seront réhabilitées dans les prochains mois. L’objectif du gouvernement wallon est de remobiliser 100 hectares par an. Un levier incontournable pour atteindre le zéro artificialisation de son territoire d’ici 2050.
La Wallonie veut mettre fin à l’étalement de son habitat et de ses activités économiques d’ici 2050, avec une première étape en 2025. Pour y parvenir, les leviers d’action s’annoncent multiples.
L’un des principaux reste le renforcement de l’attractivité des centres, qu’ils soient ruraux ou urbains, et d’y faciliter les constructions. Une nouvelle réforme du Code du développement territorial (CoDT) vient d’ailleurs d’être approuvée pour accélérer cette mutation. Les communes disposent désormais de cinq ans pour déterminer leur périmètre central, qui sera dorénavant l’unique clé de voûte de leurs futurs développements. Un autre volet concerne la réhabilitation des friches industrielles, souvent particulièrement bien situées et qui peuvent faire l’objet de reconversions en tous genres. Une manière notamment de ne plus grappiller de la terre agricole au profit du développement économique. Le potentiel foncier est en tout cas important : il existe 2.263 friches à l’échelle de la Wallonie, couvrant une superficie de 3.720 hectares. Et si les tailles sont diverses – toutes n’ont pas la surface de celles de Chertal à Liège (180 ha) ou de Carsid à Charleroi (109 ha) -, chaque commune est concernée (253 sur 262 entités).
Quinze nouveaux dossiers viennent d’ailleurs d’être approuvés par le gouvernement, pour un total de 43 hectares et un budget de 36 millions. Les plus importants projets étant situés à Paliseul (site Devilca Belgium), Couvin (ancienne fonderie du Lion), Braine-le-Comte (papeteries Catala) et Pepinster (textile de Pepinster). Des espaces reconvertis pour la plupart en activités économiques, en logements ou en bureaux.
” Une priorité “
” Réhabiliter des friches industrielles et y ramener de l’activité économique et de l’emploi est l’une des priorités de cette législature, lance Willy Borsus (MR), ministre wallon de l’Economie et de l’Aménagement du territoire. Nous avons pour objectif de réhabiliter 100 hectares par an. C’est un objectif ambitieux qui est consolidé avec cette nouvelle
liste de projets qui s’inscrit notamment dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie. Ces sites s’ajoutent aux travaux déjà en cours sur les sites de Carsid à Charleroi, d’AMB en région liégeoise, de BASF à Feluy. ”
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