L’incertitude règne : faut-il encore investir dans la brique ?

Elle ne devait être que passagère, elle semble s’installer dans la durée. Rarement l’incertitude n’a été aussi grande qu’aujourd’hui sur le marché immobilier. Et tout le monde est logé à la même enseigne. Que ce soit les acheteurs, vendeurs, investisseurs, promoteurs, banquiers ou constructeurs. Chacun à des degrés divers bien évidemment. Mais personne ne peut aujourd’hui s’affranchir de cette ambiance morose et déceler des perspectives positives à court et moyen terme. Le ralentissement de l’activité qui en découle ne se rattrapera qu’au prix d’une confiance retrouvée, ce qui ne sera toutefois pas une mince affaire.

Car les sources d’inquiétude sont nombreuses. La plupart des acquéreurs tentent toujours de faire leur deuil des taux (extrêmement) bas – situation qu’ils ne retrouveront pourtant pas avant longtemps –, de digérer les importantes hausses de prix de ces dernières années et de s’interroger sur leur capacité à atteindre les futures normes PEB, impayables pour beaucoup. Et tout cela, pour les Wallons, dans un contexte d’annonce de baisse des droits d’enregistrement à 3 % à partir du 1^er janvier 2025 mais sans qu’aucune garantie que le parcours législatif d’une telle réforme soit tenu dans les délais impartis.

Les vendeurs n’y voient pas plus clair, repoussant souvent leur décision faute d’alternatives intéressantes. Alors que de nombreux promoteurs vacillent, englués par la remontée des taux, la possession d’actifs toxiques, la crainte de voir les banques retirer la prise et le constat d’un marché neuf complètement en rade, les investisseurs s’étant détournés de l’immobilier pour trouver leur bonheur dans d’autres classes d’actifs. Et le pire, dans ce contexte, c’est que personne ne semble pouvoir prédire la manière ou le moment de sortie de cette période critique.

Or, il est plus que temps de s’inquiéter de cette situation. Notamment le monde politique, qui serait bien inspiré d’offrir davantage de clarté et de prévisibilité en matière fiscale et juridique. Car les défis qui s’annoncent seront chaque jour qui passe un peu plus difficile à réaliser. La rénovation énergétique du bâti et la concentration de l’habitat dans les centres pour diminuer l’étalement urbain en sont déjà deux de grande ampleur. Mais que dire de celui du logement abordable (et de qualité), pierre angulaire du futur de l’immobilier.

Car, pour le moment, ce n’est pas le marché neuf qui pourra venir à sa rescousse. Sauvé, ces dernières années, par la raréfaction de l’offre, ce qui lui a permis de poursuivre ses hausses de prix, ce segment est aujourd’hui confronté à la crainte de voir le nombre de ses clients potentiels se réduire à quelques happy few. Sans stabilisation des prix – car une baisse semble illusoire –, sans mise en place de leviers innovants pour faciliter son accès et sans prise de conscience dans le chef des promoteurs qu’ils devront rogner sur leurs marges, ce segment va au-devant de grandes difficultés.

C’est donc dans ce contexte indécis que le nouveau Guide immobilier de Trends-Tendances tente de répondre à une dizaine de grandes questions qui agitent la tête des acquéreurs et investisseurs immobiliers. Avec l’espoir de rendre vos choix plus aisés.

Le Guide immobilier d’automne disponible dès demain

Taux hypothécaires élevés, hausse des coûts de rénovation et de construction, ralentissement des ventes… Le marché immobilier est à la peine. Alors la brique attire-t-elle toujours le Belge ? Achète-t-il encore ou préfère-t-il désormais louer ? Quid des investisseurs ? Trends-Tendances s’est penché sur ces questions et bien d’autres dans son nouveau guide immobilier. Vous y trouverez également les prix des maisons, appartements et terrains à bâtir de tout le pays.