Immopass, un contrôle technique des copropriétés

TRIO A LA TÊTE D'IMMOPASS : Pierre-Louis Firre, Nicolas Biquet et Marc Guilmot. © PG

La start-up ImmoPass entend offrir davantage de transparence lors de l’achat d’une maison ou d’un appartement en proposant d’examiner l’état technique d’un bien via un contrôle technique immobilier. Elle finalise une levée de fonds pour concrétiser ses nouvelles ambitions.

ImmoPass passe à la vitesse supérieure. Cette start-up qui se définit comme le premier organisme de contrôle technique de l’immobilier est en phase de levée de fonds pour assurer sa croissance et ses nouvelles ambitions. Cet apport d’argent frais doit lui permettre d’élargir ses horizons. ” Il reste encore quelques détails à finaliser mais il s’agira à coup sûr d’un nouveau départ, explique l’un de ses deux fondateurs, Marc Guilmot. Cela confirme en tout cas que notre produit est attractif et peut dégager de la valeur. Les compagnies d’assurance sont très intéressées par cette solution car elle permet d’augmenter la transparence sur le marché et de diminuer le risque. ”

Cette société fondée fin 2018 par Marc Guilmot et Pierre-Louis Firre, un duo rejoint depuis lors par Nicolas Biquet, visait dans un premier temps les particuliers en leur proposant de disposer d’une sorte de contrôle technique de l’immobilier. Ainsi, un acheteur peut effectuer une transaction en toute transparence et ne doit plus se demander si la maison qu’il envisage d’acquérir est saine, si elle est bien isolée ou si la peinture fraîche cache l’un ou l’autre défaut. ” Ce marché répond à un réel besoin mais nous avons décidé d’élargir notre offre en 2020 vers les copropriétés, fait remarquer Pierre-Louis Firre, directeur technique d’ImmoPass. D’autant qu’une nouvelle loi entrée en vigueur début 2019 incite les syndics d’immeubles à être plus assertifs en matière de travaux à réaliser dans une copropriété. Or, ils n’ont pas la formation adéquate pour déterminer précisément la priorité et les coûts des travaux à effectuer. L’objectif, en 2020, sera donc essentiellement d’investir ce marché des syndics d’immeubles. Il y en a près de 250 en Wallonie et à Bruxelles. Les premiers retours sont très bons et le marché est prometteur.”

Un bien passé au peigne fin

Concrètement, faire appel à ImmoPass permet de vérifier de manière objective et professionnelle la qualité technique d’un bâtiment. En 80 points, ce ” label de qualité ” analyse des éléments tels que la stabilité de la structure, la qualité d’exécution et d’entretien des éléments structurels et techniques (toiture, chauffage, etc.) ou encore l’absence de pathologies (humidité, mérule, amiante, etc.). Il en résulte un rapport détaillé avec les améliorations à effectuer. Ce travail est réalisé par des architectes ayant huit à dix ans d’expérience. Le prix est fixé à 399 euros pour un particulier et à 65 euros par logement pour une copropriété. En 12 mois, ImmoPass a effectué plus de 150 missions. ” Avec cette levée de fonds, nous allons pouvoir investir dans le recrutement et la formation de nos inspecteurs, explorer les marchés flamand et luxembourgeois et investir dans des outils encore plus performants en matière d’inspection de biens, relève le directeur des opérations d’ImmoPass, Nicolas Biquet. A terme, l’objectif sera d’effectuer 7.000 inspections par an. Nous pensons vraiment que posséder un certificat technique pour un bien immobilier permettra de rendre le marché bien plus sain. ” ImmoPass investit un segment du marché jusqu’ici inexploité en Belgique. Ce type de document existait déjà dans certains pays anglo-saxons (Etats-Unis, Canada et Australie) mais est encore relativement peu développé en Europe.

80

Le nombre de points examinés par les architectes qui inspectent l’appartement ou la maison. Ils sont chargés d’établir un rapport détaillé de l’état du bien. De même que de proposer une première estimation du budget des travaux.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content