Selon des données récentes de Christie’s International Real Estate, le marché belge de l’immobilier de luxe, défini par des biens dépassant le seuil symbolique d’un million d’euros, continue de montrer une résilience notable malgré un contexte économique incertain.
En 2024, un total de 1.621 biens de prestige ont été vendus en Belgique, soit une moyenne de 135 transactions par mois. Parmi ceux-ci, 357 étaient des appartements et 1.264 des maisons, rapporte La Libre sur base des données communiquées par Christie’s International Real Estate Belgium et Hillewaere Vastgoed. Ce volume marque un recul de 13 % par rapport à 2023 pour les appartements, notamment à Knokke-Heist, principal marché national de ce segment, tandis que les ventes de maisons restent stables. Le prix médian des biens vendus dépasse 1,4 million d’euros pour les appartements (+3 % par rapport à 2023) et atteint 1 289 500 euros pour les maisons, en légère baisse de 1 %.
Résidence principale
Bart Van Delm, Managing Director de Hillewaere Vastgoed et Christie’s International Real Estate Belgium, souligne dans le journal francophone que le profil des acheteurs évolue. « Le public cible des logements à plus d’un million d’euros cherche principalement une résidence principale, tandis que les appartements sont souvent perçus comme des résidences secondaires ou des investissements ». Cependant, les investisseurs se montrent plus prudents face aux incertitudes géopolitiques, aux conditions de crédit plus strictes et à l’inflation persistante. Ce contexte favorise une approche plus stratégique et patrimoniale, avec des décisions d’achat plus réfléchies et des délais de vente qui s’allongent, soit 330 jours pour les biens entre 1 et 2 millions d’euros ; deux fois plus longtemps (600 jours) dès que les prix dépassent les deux millions d’euros.
Bruxelles, l’exception
La Région de Bruxelles-Capitale fait figure d’exception positive avec une augmentation de 10 % des ventes de biens de luxe en 2024, totalisant 282 transactions, principalement des maisons, apprend-on encore de la part de . Malgré cette dynamique, les prix médians bruxellois restent inférieurs à la moyenne nationale.
Jean-Marc Delcroix, Managing Partner chez Christie’s International Real Estate Belgium, observe également que les acheteurs sont désormais mieux informés et recherchent des biens combinant performance énergétique, confort, sécurité et confidentialité. Le processus de vente s’est, par ailleurs, digitalisé, intégrant visites virtuelles, vidéos et drones, ce qui optimise le parcours d’acquisition.