Hotton et Nassogne, valeurs sûres dans un marché immobilier en ébullition

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Les 18-30 ans représentent 30 % des transactions dans la province, dopés par la réduction des droits d’enregistrement. Résultat ? Les prix s’envolent. Mais Hotton et Nassogne restent des alternatives abordables pour les primo-acquéreurs.

À Hotton, le prix moyen d’une maison atteint désormais 273.000 euros, tandis qu’à Nassogne, il s’élève à 286.000 euros. Des montants qui restent inférieurs à la moyenne provinciale, mais qui témoignent d’un marché en pleine effervescence.

Ces deux communes partagent plusieurs caractéristiques. Elles restent relativement centrales dans la province, avec un accès aisé aux grands axes (N4 et N63), et offrent un compromis intéressant entre prix, qualité de vie et proximité des pôles d’emploi (Marche-en-Famenne, Bastogne et le Luxembourg).

“Elles se sont distinguées au premier semestre, explique Me Georges Lochet, notaire. Certes, ces communes ne représentent pas une activité massive, mais elles s’intègrent pleinement dans la dynamique provinciale. Elles ont bien performé car elles restent abordables, surtout comparées à d’autres communes où les prix dépassent facilement les 300.000 euros. Nous ne sommes pas dans une situation comparable à celle du Brabant wallon, où les prix sont élevés partout. Ici, en changeant simplement de commune, on peut trouver des biens beaucoup plus abordables.”

Les jeunes, moteur du marché

Autre fait marquant : la jeunesse des acquéreurs. Dans une province où l’âge moyen d’achat d’une maison est de 42 ans, les 18-30 ans ont représenté 30 % des transactions au premier semestre 2025. “Cela prouve que les jeunes ont été un moteur de ce marché, souligne Me Lochet. L’explication tient en grande partie à la réduction des droits d’enregistrement à 3%, entrée en vigueur en janvier. Cette annonce a provoqué un attentisme au second semestre 2024. Dès que la mesure a été appliquée, les jeunes ont pu franchir le pas plus vite.”

Dans une province où l’âge moyen d’achat d’une maison est de 42 ans, les 18-30 ans ont représenté 30% des transactions au premier semestre 2025.

Effet pervers de cette mesure : l’euphorie a entraîné un bond des prix, constate-t-on sur le terrain. “En province de Luxembourg, les prix ont grimpé de plus de 17% sur ces derniers mois, commente le notaire qui se base sur les chiffres de notaire.be. Nous espérons que cette surchauffe va se calmer et que l’augmentation annuelle sera plutôt comprise entre 5 et 7%.”

Pour autant, Me Lochet se réjouit de voir les jeunes accéder plus facilement à la propriété. Les fonds propres exigés par les banques sont désormais moindres. La somme nécessaire pour couvrir droits d’enregistrement et frais d’acquisition est passée de 6 à 12,5% à seulement 3% du prix du bien. Résultat : la constitution de la “cagnotte” initiale (30.000 à 40.000 euros en moyenne) devient plus rapide. Et elle nécessite moins souvent l’aide des parents.

Pression luxembourgeoise

Et à la question de savoir si le dynamisme du Grand-Duché de Luxembourg à une incidence sur les prix partout dans la province, le notaire répond. “Si l’on se rapproche d’Arlon, Étalle, Habay ou Messancy, les prix grimpent nettement, tirés par la proximité du Grand-Duché. Mais cette cherté incite certains ménages à élargir leur périmètre de recherche. Ce qui profite notamment au marché immobilier de Hotton et de Nassogne. Les axes routiers comme la N4 et l’E411 facilitent les déplacements. Combiné au développement du télétravail, cela permet d’acheter un bien un peu plus éloigné de son lieu de travail tout en gardant un confort de vie.” 

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