Dernier coup d’accélérateur pour Digistone
Lancée en 2020 sous le nom de Bidimo, la start-up d’appels d’offres immobilières, renommée entre-temps Digistone suite à un conflit avec les notaires, se cherche un partenaire en vue d’une commercialisation à grande échelle.
Testée, améliorée, remodelée. Elle est fin prête techniquement. Juridiquement, tout est en ordre également depuis fin 2022 et l’accord trouvé avec la Fédération des notaires qui estimait que l’appellation Bidimo était trop proche de Biddit, sa propre plateforme de ventes aux enchères, et le service fort semblable.
Digistone est une plateforme d’appels d’offres (il ne s’agit pas ici d’enchères car le propriétaire n’est pas obligé de retenir la meilleure offre financière) à destination exclusive des agents immobiliers. L’avantage ? Elle assure une transparence totale de la transaction, de quoi rassurer vendeurs et acheteurs à l’heure où la méthode « faire offre à partir de » est populaire. L’agent immobilier reçoit des enveloppes fermées, si bien que vendeurs et acheteurs ne peuvent avoir l’assurance de ce qui est véritablement remis. « L’acheteur a besoin de voir que l’offre monte. Le vendeur a besoin de consulter les offres. Digistone propose cette assurance », explique Grégory Maquet, le fondateur et administrateur délégué, dont la mission est aujourd’hui de conclure un accord national et international « endéans les trois mois ».
L’outil a été testé pendant six mois auprès d’une cinquantaine d’agences immobilières. Cette période de test a donné lieu à 300 appels d’offres qui ont abouti sur une soixantaine de ventes. « Ça n’a pas été un carton plein auprès des agences immobilières, certaines ayant mieux adhéré au concept que d’autres, concède Grégory Maquet. Mais ce test à grande échelle a validé toute une série d’hypothèses. Notre objectif était de travailler avec des réseaux d’agences immobilières et de déterminer si certains grands acteurs nationaux et internationaux sont susceptibles d’intégrer notre plateforme sur leur site. »
En négociations avec trois groupes
A ce stade, la start-up dispose de deux options. Soit elle prend son temps pour convaincre agences immobilières et promoteurs d’adopter individuellement son outil. « Mais cela prendrait sans doute trois à cinq ans », estime l’administrateur délégué. Soit elle signe un partenariat avec une grosse structure qui enregistre énormément de trafic et qui va pouvoir faire bénéficier ses clients de cet outil. Digistone a opté pour cette deuxième option.
Nous nous orientons vers des réseaux d’agences nationaux et internationaux mais menons aussi des discussions avec des plateformes d’annonces.
« Aujourd’hui, nous sommes en négociations avec trois groupes, deux belges et un anglais. Nous nous orientons vers des réseaux d’agences nationaux et internationaux mais menons aussi des discussions avec des plateformes d’annonces. Notre outil peut leur faire gagner un ou deux ans de développement. » Aucun nom ne sera cité à ce stade. Le deal devait être finalisé d’ici à trois mois.
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