Dédiaboliser la gare du Midi, le projet ambitieux (mais nécessaire) du gouvernement

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Le gouvernement fédéral a annoncé vendredi une série de mesures à court et moyen termes afin de restaurer la sécurité dans et autour de la gare du Midi, à Bruxelles. Ces efforts seront coordonnés par le centre de crise national, selon un communiqué conjoint du Premier ministre et de la ministre de l’Intérieur.

Soutenu par le Centre de Crise national (CCN), le gouvernement s’attaque à un dossier de taille: la sécurité à la gare du Midi.

Depuis plusieurs semaines, la gare du Midi est en effet au centre du débat politique après plusieurs appels à l’aide lancés par différents intervenants au sujet de la dégradation de la situation sécuritaire dans et autour de la gare, la plus grande du pays et point d’arrivée de beaucoup de voyageurs étrangers.

Un plan en trois axes

Ce plan d’action s’articule autour de trois axes. Le premier, qui sera conduit par les services de police et l’Office des Étrangers, portera sur la lutte contre les phénomènes criminels et l’illégalité dans et autour de la gare.

Le deuxième visera, lui, le phénomène de sans-abrisme, les problèmes de dépendances, de toxicomanie et de propreté dans le quartier de la gare.

Les services de la Région Capitale, les communes concernées et les services fédéraux de santé et d’immigration collaboreront pour ce volet, appuyé par le commissariat national aux drogues.

Enfin, le troisième axe prévoit des travaux d’adaptation de l’infrastructure qui devront avoir un “impact significatif sur l’amélioration de la sécurité autour du bâtiment de la gare”, selon ce communiqué.

Un renforcement de la vidéosurveillance dans et autour de la gare est aussi évoqué.

Le rôle du Centre de Crise

Le CNN assurera la coordination stratégique et facilitera la collaboration entre les différents services. Les premières réunions de coordination seront organisées très rapidement pour dresser la liste des actions et donner un contenu immédiat aux initiatives opérationnelles à court terme, poursuit le communiqué. 

“Le Centre de Crise jouera le rôle de coordinateur, sans se substituer aux services et autorités compétents. La mission est limitée dans le temps et sera transférée à la Région de Bruxelles-Capitale une fois que le plan d’habitabilité et de sécurité aura été élaboré”.

La Région Bruxelles-Capitale, qui avait appelé le Fédéral à la rescousse, a exprimé vendredi par la voix de son ministre-président sa satisfaction face aux mesures annoncées.

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