On le sait, le secteur de la construction se débat actuellement avec de gros soucis financiers et opérationnels en raison du mauvais temps persistant. L’optimisme n’est décidément pas de mise puisqu’Embuild, la fédération du secteur, ne s’attend pas une reprise des activités cette année après une année 2023 très compliquée (-0,7 %). 2024 devrait juste être une année stable, tout comme 2025.
Pour cette année, deux phénomènes s’annulent : la crise de la construction de nouveaux logements couplée à une croissance des travaux d’infrastructures. Pour les premiers, c’est une nouvelle année difficile (-5 % attendus) après la forte baisse enregistrée en 2023 (-7,1 %). Pour les seconds, Embuild table sur une progression de 4,4 %. Elle est liée aux élections et à l’épuisement des budgets et la mise en route des derniers chantiers par les majorités et les exécutifs en place. Cet effet d’aubaine ne se reproduira pas l’an prochain et le secteur prévoit d’ailleurs une baisse de 2,2 %.
Deux éclaircies tout de même dans ce ciel bien gris. D’une part, la rénovation des logements qui poursuit sa croissance de 2023 (1,2 %) : 1,6 % est attendu cette année et 1 % l’an prochain. Embuild précise toutefois que cette augmentation de l’activité est insuffisante par rapport aux normes européennes demandées en matière de réduction des empreintes carbone. Pour les atteindre en 2050, le rythme de ces rénovations devrait tripler en Flandre et quadrupler à Bruxelles et en Wallonie. Et d’autre part, la construction non résidentielle qui progresse de 1 %.
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