Appartements neufs: Namur attire toujours plus
La capitale wallonne concentre désormais 60% du stock d’appartements mis en vente au niveau de la province. Si l’offre reste encore restreinte dans la corbeille, les quartiers tels que Jambes, Erpent ou Belgrade décollent. Les prix s’envolent quant à eux toujours plus à Gembloux et à Andenne alors qu’ils n’évoluent plus dans le centre-ville namurois.
La dynamique est lancée depuis quelques trimestres. Et elle se renforce mois après mois. Six appartements sur dix mis en vente dans la province de Namur sont désormais situés à Namur-Ville. Une proportion jamais atteinte. Cette concentration n’est pas liée à la hausse de l’offre dans la corbeille – plusieurs projets (d’AG Real Estate et de Thomas & Piron notamment) sont pourtant dans les cartons aux anciennes Casernes – mais bien à l’accentuation de l’offre dans des quartiers avoisinants tels que Jambes, Erpent, Belgrade ou Bouge. Aucune ville ne concentre autant de projets en Wallonie. ” Les développements sont en recul dans le centre-ville, fait remarquer Michaël Zapatero, du bureau d’expertise de Crombrugghe & Partners. La volonté des autorités communales de ne plus développer de projets en bord de Meuse réduit également les possibilités. Cela a un impact sur les prix car ces promotions les tiraient souvent vers le haut, vu leur situation. ”
L’attractivité en déclin du bord de Meuse
Le nombre d’appartements en cours de commercialisation dans la province a repris du poil de la bête. Il y a actuellement une centaine d’unités en plus mises en vente par rapport à l’an dernier. Soit un stock de 562 appartements. Le nombre de projets en cours de développement reste stable dans tous les districts, à l’exception de Namur-Ville. Les prix évoluent à un rythme soutenu (+ 3% par rapport à l’an dernier). Si on regarde à un horizon un peu plus lointain, on voit néanmoins une augmentation plus marquante, avec une hausse de 17% en cinq ans. Le prix moyen est de 2.575 euros/m2. Soit 230.462 euros pour un appartement de 89,5 m2, la moyenne provinciale.
A Namur-Ville, les développements en bord de Meuse, qui tiraient les prix vers le haut ces dernières années, sont en fin de cycle. Le prix de vente moyen est actuellement le même qu’il y a quatre ans, en 2015. Une tendance étonnante vu les nombreux nouveaux développements. ” Le stock est plus homogène sans les belles promotions du bord de Meuse, ce qui explique ce tassement “, lance Michaël Zapatero. Rayon projets, on peut citer les Jardins d’Enhaive (Thomas & Piron), la Résidence Coteau Sainte-Barbe (Besix Red), les Terrasses de l’Ecluse (Cobelba), Vue Verte à Jambes (Land Invest Group) à Namur, l’écoquartier de Belgrade (Thomas & Piron), Montarderie Bister (Cobelba) la Résidence Fontaine des Prés à Salzinnes (Belfius Immo), les Jardins de Flawinne (Concept Confort), Domaine de Géronsart à Jambes (Immo 3D et Thomas & Piron) et le Plateau d’Erpent (Thomas & Piron et Immobel) à Erpent.
Andenne concentre l’offre
Pour le reste, quand on regarde les différents projets qui sont développés en dehors de Namur-Ville, seule Andenne tire son épingle du jeu. Le district de la périphérie sud de Namur propose encore 112 appartements à vendre. Andenne, commune à fort développement immobilier, concentre plus de 75% du stock, notamment à travers le Quartier des Tilleuls (Cobelba et Koekelberg), le Clos des Ours (Matexi) ou encore le Domaine de l’Arc en Ciel (Thomas & Piron). ” Le Quartier des Tilleuls a permis d’impulser le renouveau d’Andenne, note Michaël Zapatero. Beaucoup d’autres promoteurs profitent de l’aspiration qui a été créée par Cobelba. ” Reste que la multiplication des projets ralentit néanmoins leur commercialisation, l’offre étant relativement riche. Les prix du neuf connaissent toujours une forte croissance, avec une hausse de 5,5% en un an et de 15,5% en cinq ans, pour atteindre aujourd’hui un prix moyen de 2.400 euros/m2.
Forte croissance à Gembloux
Dans la périphérie nord, le marché est principalement dynamisé par Gembloux, avec quelques projets dans le centre. Besix Red et Thomas & Piron attendent d’ailleurs encore le feu vert des autorités pour leur écoquartier de plusieurs centaines de logements baptisé La croisée des champs. On y relève les projets de la Résidence La Plouvinette à Gembloux ou de la Ferme du Château de Wasseiges à Eghezée. ” Pourtant, leur situation est fort lointaine pour les navetteurs bruxellois alors que la périphérie sud est plus attractive pour les Namurois, fait remarquer Michaël Zapatero. Il s’agit toutefois d’un marché à suivre. ” Les prix continuent de grimper, notamment via l’arrivée de Brabançons wallons qui ne parviennent plus à se loger dans leur province. Ils ont grimpé de 5% en un an et de 21,5% en cinq ans.
Enfin, pour les communes situées au sud de la province, d’Yvoir à Vresse-sur-Semois et de Walcourt à Somme-Leuze, le stock d’appartements reste toujours bien faible. Pour le district de Namur-Centre, les 60 appartements mis en vente se concentrent pratiquement à Ciney, dont notamment dans la Résidence les Damoiselles par Thomas & Piron et Les Villas des Cimes d’Immolux. Les prix y connaissent une hausse de 12% en cinq ans. Pour le reste, relevons quelques projets à Rochefort (Les Jardins de Malagne par Houyoux Construction).
Xavier Attout
Le choix de l’investisseur: Namur : les loyers les plus élevés de Wallonie
Namur fait désormais partie des villes wallonnes où le prix des appartements existants (marché secondaire) est le plus élevé. Il s’affiche à 188.000 euros pour un 80 m2 (+ 4,4% en un an, + 1,9 % en 3 ans). Le nombre d’annonces publiées actuellement sur Immovlan est toujours aussi élevé, avec 1.320 appartements.
Mais Namur explose surtout les compteurs sur le plan du marché locatif, le plus important vivier de Wallonie avec 2.940 appartements mis sur le marché. Il était de 1.825 annonces il y a six mois. Le loyer de référence (750 euros pour 80 m2) a peu évolué en trois ans mais est devenu le plus élevé de Wallonie. Ce qui permet d’obtenir un rendement brut de 3,85%. Le dynamisme du marché, marqué par la présence estudiantine, offre néanmoins une sécurité à l’investisseur.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici