Voiture autonome et publicité mensongère ? Elon Musk et Tesla devant la justice
La firme Tesla ment-elle en vendant des assistants de conduite très développés comme de la conduite autonome ? C’est ce dont elle est accusée, et il y a du nouveau concernant l’affaire. Elle sera bel et bien portée devant le tribunal bientôt.
Les Tesla autonomes sont-elles vraiment autonomes ? Voilà un débat que la justice américaine devrait bientôt trancher. Pour l’Autorité californienne de l’automobile (DMV), les Tesla ne conduisent pas toutes seules, et elle accuse Elon Musk et Tesla, qui le prétendaient dans leurs communications, de publicité mensongère, en été 2022.
Ce lundi soir, il y a eu du nouveau dans l’affaire : elle sera bel et bien portée devant la justice. C’est ce qu’a décidé le tribunal administratif de Californie. Musk et Tesla ont essayé de faire rejeter la plainte, mais cette demande n’a donc pas été retenue.
Et il y a déjà des précisions pour la date : le 9 septembre, le tribunal se penchera sur la plainte du régulateur.
Full Self Drive ?
Certaines Tesla sont équipées de systèmes d’aides à la conduite, appelés Full Self Drive (conduite entièrement autonome, en anglais) et Autopilot. Sur son site, Tesla les vendait comme des véhicules complètement autonomes, pouvant ainsi circuler tout seuls d’un point A à un point B.
Selon le régulateur, ce serait faux et ces capacités seraient inexistantes .Les véhicules “ne pouvaient pas, au moment de ces publicités, et ne peuvent pas aujourd’hui, fonctionner comme des véhicules autonomes”, soulignait-il dans sa plainte.
Pour remédier à cette “publicité mensongère”, il faudrait retirer la licence de vente de Tesla, du moins en Californie (un de ses marchés les plus importants), et le constructeur devrait rembourser les clients floués. Voilà les demandes du DMV. Si le tribunal lui donne raison, le choc pourrait être considérable pour Tesla, qui se trouve déjà dans une mauvaise passe avec le ralentissement du marché mondial des véhicules électriques.
Pas le seul procès
Mais ce n’est d’ailleurs même pas le seul procès contre le Full Self Drive de Tesla. Il y a également une action collective de propriétaires de véhicules qui l’accusent de les avoir induits en erreur et que la conduite réellement autonome n’est toujours pas disponible, même après des années d’attente (le système a été mis en vente en 2016). Là aussi, il y a eu du nouveau récemment : le 15 mai, la demande de rejet de la plainte, déposée par Tesla, a été rejetée. Le procès aura donc lieu. Les demandes des plaignants sont des dédommagements.
Il y a également différentes enquêtes des autorités de la sécurité routière. Elles se penchent sur les accidents qui ont eu lieu lorsque les Tesla avaient ces assistants de conduite allumé, et quel rôle la conduite “autonome” y a joué.
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