Vivendi démantelée en trois unités distinctes

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C’est la grosse surprise française de Noël : Vincent Bolloré, jamais en retard d’un coup fumant, entend séparer Vivendi en trois unités distinctes : Havas, Canal + et une société qui regrouperait les autres actifs médias.

En avalant en novembre le groupe Lagardère, Vivendi avait changé de dimension et de nombreux experts imaginaient que la famille Bolloré allait profiter des milliards d’euros de cash qu’elle va récupérer l’an prochain suite à la vente du pôle logistique à la CMA CGM pour monter dans le capital du conglomérat français.

Patatras ! C’est tout le contraire qui va se produire. Comme il en a l’habitude, Vincent Bolloré (71 ans) a sorti un joli lapin de son chapeau. Il propose le démantèlement de Vivendi en trois unités distinctes : le groupe de publicité Havas (n°6 mondial), le groupe Canal+ désormais présent dans 50 pays et dont deux tiers des abonnés ne sont pas français et une société d’investissement dont le nom reste à définir. Dans cette dernière seraient logés la participation majoritaire (59,71 %) dans Lagardère (Europe 1, Hachette, Travel Retail, etc.), Prisma Media et sa kyrielle de magazines, le studio de jeux Gameloft et une myriade de participations minoritaires (Telecom Italia, Prisa, Universal, etc.).

Comme dans Vivendi, la famille Bolloré serait l’actionnaire principal des trois sociétés/groupes avec 29,4 % du capital à chaque fois. Cette opération a évidemment pour but de générer du cash pour les actionnaires. Cotées en Bourse séparément, elles atteindront une valorisation bien supérieure à celle de Vivendi, largement sous-coté.

Ce serait, si elle se concrétise, la troisième opération de scission à avoir lieu en France en 2024 après Sodexo et Sanofi. Certains observateurs avisés parlent déjà d’un embellissement d’Havas afin de la vendre à la concurrence. Avec Vincent Bolloré, on ne sait jamais…

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