Jusqu’à présent, celles et ceux qui désiraient acheter ou vendre une voiture d’occasion passaient soit par les annonces sur certains sites, soit par un concessionnaire ou un garage. Une troisième option s’offre à eux : celle de passer par un courtier spécialisé, Transakauto, un label français qui a installé cette année trois premières agences en Belgique ; à Mons, Namur et Bruxelles.
Créé en 2011, Transakauto veut jouer dans le marché automobile le même rôle qu’une agence immobilière lors de la vente d’une maison. L’entreprise se veut l’intermédiaire entre particuliers dans le négoce de voitures d’occasion.
La franchise d’origine française est déjà bien implantée dans l’Hexagone, avec un peu moins de 180 agences disséminées sur le territoire français. La nouveauté, c’est que depuis quelques mois, trois agences sont également implantées en Belgique.
Nous sommes dans le service
Dylan Baivier, le responsable de la franchise de Namur, explique pourquoi il a sauté le pas. « J’ai rejoint voici un an que l’aventure Transakauto. J’avais déjà une expérience dans le secteur de l’automobile, je travaillais pour un marchand. Mais ce modèle marchand me paraissait ne pas avoir toujours une bonne approche parce qu’il se concentre sur la vente pure, alors que nous sommes plutôt dans le service, dit-il ».
« Environ huit voitures sur dix sont choisies par les acheteurs sur internet, explique Blanche Rondeau, directrice générale Transakauto. Notre modèle est donc très digital sur le choix du véhicule et c’est de cette manière que nous allons pouvoir « parler à l’acheteur ». Cependant, et c’est un des points qui fait notre différence, nous incitons fortement l’acheteur à venir essayer le véhicule. Nous sommes des spécialistes de la vente, pas de de la mécanique et nous accompagnons la transaction en offrant une série de services. Notre modèle repose sur un principe simple, poursuit Blanche Rondeau : accompagner les particuliers vendeurs et acheteurs tout au long de la transaction, en garantissant sécurité, transparence et gain de temps. Les franchisés bénéficient d’un accompagnement complet (formation, support marketing, outils digitaux) sans avoir à supporter des frais d’entrée élevés. Et leur rémunération est basée sur les services ajoutés aux ventes. »
Un intermédiaire
« Notre rôle est également d’expliquer aux clients que nous sommes un intermédiaire : c’est le client qui prend le risque juridique et si jamais il apparaît que le véhicule avait un vice caché », ajoute la directrice générale de Transakauto.
C’est un point sensible : si un acheteur découvre que le véhicule ne correspond pas à ses attentes, il a tendance à se retourner vers l’intermédiaire plutôt que vers le vendeur. Pour améliorer le service client, Transakauto insiste donc davantage encore sur les responsabilités de chacun dans la transaction et a conclu récemment un accord avec la Fédération Nationale de l’Automobile (FNA), en France. Cet accord permet d’ accompagner le réseau de franchisés dans leur développement et leur mise en conformité, mais il permet aussi de donner accès, aux clients comme aux franchisés, au médiateur de la consommation de la FNA. L’objectif est de renforcer la confiance, la transparence et la sécurité dans les transactions. Le partenariat a été signé il y a à peine un mois. L’idée est de faire exactement la même chose en Belgique », précise Blanche Rondeau.
En moyenne, Transakauto ce système, le délai de vente d’un véhicule est d’une vingtaine de jours. « C’est le délai moyen, précise Dylan Baivier. Nous avons des partenaires pour la reprise. Je fais un appel d’offres à chaque fois qu’un véhicule est en vente. Cela fait partie aussi de nos services. Nous avons des partenaires pour le financement, pour les livraisons du véhicule, pour les garanties, pour un ensemble de services ».
Gamme de services
Avec le vendeur, Transakauto définit un prix de vente réaliste, centré sur le prix du marché et adapté à son besoin de vendre son véhicule plus ou moins rapidement. L’agence, qui n’achète donc pas les véhicules, prend en charge la diffusion de l’annonce sur les grandes plateformes internet et sur son propre site et réalise un reportage photo du véhicule d’une cinquantaine de clichés, qui seront tous publiés en ligne. Selon le type de contrat passé avec Transakauto, le vendeur peut déposer son véhicule à l’agence, ou le conserver chez lui. « Avec le risque que l’état de la voiture puisse évoluer entre le moment de la prise de photos et de l’estimation et celui de la visite de l’acheteur. Dans ce cas, une nouvelle estimation sera nécessaire, », ajoute Blanche Rondeau.
L’agence s’occupe aussi des procédures de vérification : la présence d’un contrôle technique valide, la vérification auprès d’un site tel que Carvertical de l’historique du véhicule et de son kilométrage, et la détection éventuelle de fraude ou d’importation douteuse. Pour l’assurance, puisque la plupart du temps les véhicules de seconde main ont perdu la garantie constructeur, Transakauto a conclu un accord avec WTW NSA un grand courtier d’assurances spécialisé dans les pannes mécaniques.
Mais le marché de l’automobile évolue très vite, avec une place grandissante pour les véhicules électriques pour lesquels bien souvent les acheteurs et les vendeurs se regardent en chiens de faïence, car souvent, il est difficile de juger de l’état de la batterie du véhicule. «Nous en sommes conscients. C’est pourquoi nous venons de conclure un accord avec une société italienne, PKC, qui a développé une mallette que nous avons présentée à nos franchisés et qui permet de vérifier très simplement l’état de la batterie pour tous les types de véhicules électriques. C’est une manière très simple de disposer d’un certificat officiel sur l’état de la batterie », souligne Blanche Rondeau.
Bientôt Liège ?
Notre objectif, résume la directrice générale de Transakauto, est de simplifier la vie de l’acheteur et du vendeur en apportant transparence et sérénité, tout en restant moins cher et plus avantageux que passer par un professionnel traditionnel ».
Trois franchisés ont donc déjà franchi le pas en Belgique, à Mons, Bruxelles et Namur. Et le réseau belge de Transakauto devrait se développer d’ici peu. « Une ouverture est en cours de préparation à Liège. Et nos franchisés actuels cherchent à ouvrir ensemble une deuxième agence en commun », précise une porte-parole.
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