Une vente au goût amer, mais une réelle opportunité pour le personnel de RTL Belgium
Les sentiments du personnel de la filiale belge du groupe RTL étaient mitigés lundi matin à l’annonce de la vente de l’entité aux deux groupes de médias DPG et Rossel.
L’opération laisse d’une part “un goût amer” aux représentants du personnel. “Nos actionnaires allemands ont préféré se séparer de notre entreprise plutôt que d’être partie prenante dans une consolidation de nos activités”, constatent-ils. Tournés vers l’avenir, ils estiment cependant que le “double rapprochement, nord-sud et crossmedia, peut être une réelle opportunité pour le personnel de RTL Belgium, “ainsi que pour notre outil industriel”.
Les syndicats estiment que les nouveaux propriétaires de RTL Belgium “ont une belle carte de visite et sont des acteurs sérieux et de premier plan dans le secteur des médias en Belgique”, mais s’interrogent tout de même sur leurs intentions. “Comment envisagent-ils l’avenir de nos marques RTL? Quelles seront les structures de gestion et de gouvernance de notre entité? Quelles synergies comptent-ils dégager avec leurs propres structures?”
Les représentants du personnel entendent rester très attentifs au maintien de l’emploi après un plan de restructuration lancé en mars 2018 au cours duquel 88 collaborateurs avaient été remerciés. “Aujourd’hui, nos départements sont plus affûtés que jamais et nos effectifs loin d’être pléthoriques”, soutiennent-ils.
Ils plaident encore pour le maintien de la culture d’entreprise, de l’identité de RTL Belgium et de l’indépendance de ses contenus: “informer, divertir, s’impliquer”. “Notre information indépendante est garante du pluralisme en francophonie belge quand le Télévie nous confère un vrai rôle sociétal.”
Fin mai, la filiale belge de RTL employait quelque 600 personnes dont un peu moins d’un tiers de pigistes.