Les Femmes Chefs d’Entreprises (FCE), réseau pionnier d’entraide féminine, fêtent leurs 75 ans

L’association belge des Femmes Chefs d’Entreprises (FCE-VVB) célèbre ses 75 ans. Elle réunit des entrepreneuses de secteurs variés autour de valeurs d’entraide et de solidarité, avec un rayonnement international. Retour sur son parcours avant-gardiste inspirant.

De la femme au foyer à la femme indépendante, les entrepreneuses en ont parcouru du chemin depuis les années 1950. L’association belge des Femmes Chefs d’entreprise (FCE-VVB), la plus ancienne de notre pays, est bien placée pour le savoir. Sa création remonte à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand en 1945, l’industrielle française Yvonne Foinant lui donne son impulsion à Paris. En 1949, Annie Vandenschrik, une femme d’affaires très investie dans l’industrie de la maroquinerie, devient la première présidente belge.

“A l’origine, l’association était destinée aux femmes de chefs d’entreprise, souvent seules à gérer les affaires familiales pendant la guerre. Avec le temps, les choses ont bien évolué et les femmes se sont émancipées”, retrace pour Trends-Tendances Béatrice Delfin Diaz, présidente belge des FCE depuis 2021.

De la fiscalité aux cosmétiques bios

Aujourd’hui, le réseau réunit des femmes ayant investi dans une entreprise commerciale ou industrielle. “Il s’agit de femmes qui dirigent leurs propres entreprises. Pour être membre, il faut détenir au moins 25 % des parts de capital d’une société, être entrepreneuse ou occuper un poste de management-clé”, explique Béatrice Delfin Diaz, elle-même cofondatrice de la Tax & Legal Academy et compliance director au sein du cabinet OmniVAT Consulting.

“Les valeurs principales que nous véhiculons sont l’entraide, la solidarité et la sororité. Des principes qui, en 2024, sont encore au cœur de notre mission”, ajoute-t-elle. Les profils de la centaine de membres de ce réseau d’affaires exclusivement féminin sont variés. On y trouve des avocates, des fiscalistes, des comptables, des coachs en développement personnel et professionnel, mais aussi des entrepreneuses dans l’horeca, le marketing, la maroquinerie ou encore les cosmétiques bios.

Rayonnement international

En 1965, l’association a été reconnue au niveau mondial, sous le sigle FCEM. Elle a des ramifications dans plus de 120 pays, avec un total de 5 millions de femmes et possède un statut consultatif auprès des Nations unies via l’Ecosoc (Conseil économique et social). “Notre réseau facilite le contact à l’international. Il est intéressant de constater que les défis auxquels les entrepreneuses sont confrontées sont similaires à l’échelle mondiale”, avance sa présidente nationale qui occupe aussi le poste de commissaire européen pour les FCEM.

La volonté avouée des FCE est de séduire les plus jeunes générations. “La majorité de nos membres ont plus de 40 ans, mais nous accueillons aussi des jeunes entrepreneuses. À l’occasion du gala de notre 75e anniversaire, nous allons honorer celles qui sont actives depuis plus de 25 ans, mais aussi de jeunes start-upeuses méritantes”, annonce Béatrice Delfin Diaz.