Un employeur sur dix a fait appel au chômage temporaire en 2023
La part des employeurs concernés par le chômage temporaire a continué d’augmenter l’an dernier pour atteindre un employeur sur dix (10%), ressort-il jeudi d’une étude du spécialiste RH SD Worx sur base des données salariales de 1,2 million de travailleurs du secteur privé chez 37.000 employeurs belges.
Ce chiffre n’avait plus été aussi élevé depuis 2020 (13,10%), année où la pandémie de coronavirus avait mis à l’arrêt la vie économique et où un régime extraordinaire de chômage économique avait été mis en place.
Plus l’entreprise est grande, plus le chômage temporaire est probable, analyse SD Worx. La moitié des employeurs de plus de 500 salariés y ont eu recours en 2023. Pour les PME de moins de 20 travailleurs, il est limité à 6% ; pour celles de moins de 50, il est de 16%.
Des ouvriers ont recours au chômage temporaire
La plupart des employeurs se trouvaient en Région flamande (72%), mais si l’on tient compte du nombre d’employeurs par Région, 14% des employeurs wallons y font appel, contre 10% des patrons flamands et 5% des chefs d’entreprise bruxellois.
En règle générale, ce sont surtout les secteurs comptant des ouvriers qui ont recours au chômage temporaire lorsqu’il n’y a pas assez de travail. En 2023, un ouvrier sur cinq était ainsi sous ce statut pour des raisons économiques en 2023.
SD Worx constate également une hausse en la matière chez les employés, notamment au sein de la plus grande commission paritaire (CP 200), qui compte environ 500.000 employés mais aussi dans l’industrie manufacturière. Le nombre moyen de jours a également augmenté de manière significative pour atteindre 15 jours par an en 2023. Pour les trois premiers mois de 2024, 6% des employeurs et 13% des ouvriers étaient concernés par le chômage temporaire.