Un deuxième Yuman Village pour amplifier un mode de vie circulaire et solidaire
Un deuxième Yuman village, basé sur les principes de l’économie circulaire, vient d’ouvrir ses portes à Etterbeek. Entretien avec son cofondateur Quentin de Crombrugghe.
En 2019 s’est ouvert à Saint-Gilles Yuman village, le premier « supermarché belge de l’économie circulaire et solidaire ». Forts du succès de la formule, ses cofondateurs, Quentin de Crombrugghe et Christel Droogmans, viennent d’inaugurer une seconde adresse à Etterbeek. Yuman Village propose une large gamme de produits circulaires, de seconde main et « zéro déchet » : cosmétiques, vêtements ou encore, décoration. La plupart des entrepreneurs belges présents à Saint-Gilles trouvent leur place dans les rayons etterbeekois. L’espace est toutefois un peu moins grand (300 mètres carrés au lieu de 800).
Quentin de Crombrugghe est le co-Founder de Yuman. Après avoir passé 20 ans dans le secteur bancaire, d’abord chez ING ensuite au sein de la banque Triodos, il décide de donner un autre sens à son avenir professionnel. « Chez Triodos, j’accompagnais déjà de nombreux entrepreneurs dans leurs projets durables, cela m’a donné envie de suivre la même voie », explique-t-il à Trends Tendances. Son associée, Christel Droogmans aussi issue du secteur bancaire, avait les mêmes aspirations. « Avec cette deuxième adresse, nous voulons amplifier l’impact durable de notre concept. »
« Avec cette deuxième adresse, nous voulons amplifier l’impact durable de notre concept. »
« Pour en arriver là, ce ne fut pas un long fleuve tranquille, nous confie son fondateur, mais le succès est au rendez-vous. » Le premier « one-stop shopping » de produits circulaires a survécu à la crise sanitaire et à la crise du pouvoir d’achat. Le financement du projet d’expansion a été rendu possible par un crowdfunding auprès de 165 actionnaires.
Recycling et upcycling
Les deux fondateurs se sont inspirés de Retunia, un centre commercial suédois ne vendant que des produits de réemploi, pour transposer le concept à Bruxelles. « Nous mettons en avant les principes de l’économie circulaire, qui passent par l’éco-conception, la consommation locale et la revalorisation. » Chez Yuman, 70% des produits proposés sont belges, 25% européens, le reste vient de plus loin.
Outre la mise en avant de produits recyclés comme des vêtements, Yuman mise sur l’upcycling. Le magasin propose des bacs de collecte de matériaux et de textile qui seront retransformés. « Nous travaillons par exemple, en collaboration avec MaryPup qui transforme des parapluies en capes de pluie. Les bouchons de bouteilles plastiques collectés sont transformés par la marque Plastic Factory en boucle d’oreille, planche ou porte-clés ».
Des anciens guichets de banque transformés en caisses
L’aménagement du magasin imaginé par l’architecte Studio DO est aussi réalisé à partir de matériaux recyclés. Pour la petite histoire, les anciens guichets de la banque Belfius dont Yuman occupe l’ancien bâtiment ont été transformés en caisses. Un petit clin d’œil involontaire au passé professionnel des deux cofondateurs. « Je n’ai aucun regret d’avoir quitté le secteur bancaire qui offre aujourd’hui beaucoup moins de possibilités d’innovations », confère Quentin de Crombrugghe.
Le public de Yuman est majoritairement féminin, dans la tranche 25-40 ans. « Des personnes désireuses d’une autre forme de consommation», précise son gérant. « Nous remarquons souvent de jeunes filles accompagnées de leurs parents dans nos rayons. Signe que les jeunes sont de plus en plus sensibilisés aux enjeux du développement durable », observe-t-il.
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