Un conseil d’entreprise extraordinaire a été convoqué lundi (à 10h30) chez Cassis & Paprika, au siège de l’enseigne de magasins de vêtements à Wauthier-Braine, a indiqué vendredi à l’agence Belga Vicky Hendrick, secrétaire permanente du syndicat CGSLB, confirmant une information de la RTBF.
Les syndicats redoutent l’annonce de la fermeture de dizaines de magasins en Belgique et la suppression de dizaines, voire de centaines d’emplois. “Nous demandons avant tout à connaître la liste des magasins qui ne seront pas repris car le personnel est à bout”, explique Vicky Hendrick, qui rappelle que le groupe a déjà connu une précédente restructuration. En mai dernier, la direction avait en effet annoncé la fermeture de neuf points de vente et la perte de 67 emplois.
Cassis & Paprika a déposé début septembre “un pré-pack faillite” auprès du tribunal de l’entreprise de Nivelles. Cette procédure est une sorte de pré-faillite qui ouvre une possibilité de continuité de l’activité en cas d’offre de potentiels repreneurs. Un repreneur s’est manifesté, en l’occurrence le fonds d’investissement Futura Capital Fund, mais ce dernier ne prévoit de reprendre qu’environ 70% des magasins et du personnel de la centrale. Les syndicats souhaitent également en savoir plus sur le calendrier des prochaines semaines, sachant que la direction actuelle se serait engagée à honorer les salaires jusqu’au 19 octobre.
30 à 35 fermetures annoncées
L’enseigne, dont le leitmotiv est “la mode grande taille accessible à toute!”, compte plus de 120 magasins en Belgique, au Grand-Duché de Luxembourg, en France, aux Pays-Bas et en Allemagne, dont une soixantaine rien que dans notre pays. Les syndicats redoutent que la Belgique soit le pays le plus touché par la restructuration car l’on y compte moins de magasins rentables. Et d’autant plus que les cinq magasins grand-ducaux ne seraient pas concernés par la restructuration.
Selon le Setca, cité par la RTBF, ce sont 30 à 35 fermetures de magasins qui pourraient être annoncées lundi par la direction de Cassis & Paprika, pour quelque 300 emplois menacés. Au total, l’enseigne compterait un peu plus de 610 travailleurs, dont près de 300 en Belgique, selon une estimation syndicale. L’ensemble des emplois dans les magasins concerne en tout cas des femmes, souligne encore Vicky Hendrick.
