Un collectif appelle au boycott de Carrefour pour complicité de crimes de guerre
Plusieurs succursales de la chaîne de supermarchés Carrefour situées à Liège et à Bruxelles ont été vandalisées dans la nuit de dimanche à lundi lors d’une manifestation de solidarité en faveur de la cause palestinienne. Des militants ont recouvert de graffitis et d’affiches la façade de plusieurs magasins.
Un groupe de citoyens se faisant appeler le “groupe affinitaire de la Résistance pour les droits des Palestiniens” avait pour objectif de sensibiliser les employés de Carrefour et la population belge à la prétendue “complicité avec la colonisation des territoires palestiniens occupés et les crimes de guerre commis par l’armée israélienne”. Le collectif exige que le géant français de la grande distribution mettre fin à ses activités commerciales dans les colonies israéliennes illégales.
En mars 2022, un accord de franchise avait été conclu entre Carrefour et Electra Consumer Products ainsi que sa filiale Yeinot Bitan, une chaîne de supermarchés israélienne présente dans les territoires occupés. Patrick Lasfargues, président de Carrefour International Partnership, avait alors déclaré : “Nous nous réjouissons de la signature de ce nouvel accord qui réaffirme les bases solides de notre stratégie de franchise internationale.”
Grâce à cet accord, la multinationale française a obtenu l’autorisation d’être le premier grand acteur étranger à ouvrir 150 magasins en Israël, dont 50 sont déjà ouverts au public depuis le mois de mai dernier. L’entreprise avait également suggéré qu’elle réduirait les prix des denrées alimentaires, une annonce saluée par le président Benjamin Netanyahu.
“Soutien” à l’armée israélienne
Le collectif de citoyens accuse cette décision de rendre Carrefour complice des crimes de guerre commis par le régime israélien d’occupation, de colonisation et d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien. Il souligne également que Electra Group est répertorié dans la base de données officielle de l’ONU sur les entreprises impliquées dans l’entreprise de colonisation illégale d’Israël.
Le collectif dénonce également une forme plus directe de “soutien” à l’armée israélienne. Les activistes affirment ainsi que Carrefour a soutenu “les soldats israéliens participant au génocide des Palestiniens” en “offrant des colis personnels”. Le mouvement international BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), entre autres, avait déjà appelé au boycott de l’entreprise pour des raisons similaires.
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