Fondée par le Belge Angel Fievez, la plateforme d’abonnement automobile Turismo annonce une nouvelle ouverture de son capital à sa communauté d’investisseurs. L’objectif de cet acteur 100 % digital: lever 5 millions d’euros pour développer sa technologie et grandir encore.
Louer un cabriolet en été, un 4×4 en automne, une berline en hiver… Portée par une flotte de 175 voitures, la société Turismo veut adapter le modèle de l’abonnement à l’univers automobile avec une offre flexible, haut de gamme et 100 % digitale.
Fondée par le Belge Angel Fievez, l’entreprise vise les 10 millions de chiffre d’affaires cette année, mais nourrit de très grandes ambitions. L’année dernière, Turismo a déjà levé plus de 2 millions d’euros auprès de 3.700 petits actionnaires qui forment sa communauté, mais aujourd’hui la société passe la vitesse supérieure avec un nouvel objectif d’envergure. Interview de son CEO.
Vous lancez une nouvelle levée de fonds. Quelle en est la raison principale? Manque de cash ou financement de nouveaux projets?
Angel Fiévez : C’est un peu plus complexe que ça. En gros, on a toujours besoin de cash pour se développer plus haut. Il y a des startup qui sont en ‘‘burn cash’’. Ça veut dire qu’elles perdent de l’argent tous les mois et donc elles doivent lever des fonds pour survivre. Chez Turismo, on n’est pas du tout dans ce cas de figure-là. On a plus d’un million d’euros sur les comptes de la boîte, donc tout va très bien. Mais si on veut aller plus vite, si on veut aller plus loin, si on veut engager plus de gens, si on veut acheter plus de voitures, on a besoin de plus d’argent. Donc, on a deux possibilités. Soit on est dans un schéma qu’on appelle ‘‘bootstrapper’’ et ça veut dire qu’on va croître avec les bénéfices engendrés tous les mois, au rythme des ventes de voitures et du chiffre d’affaires qu’on réalise. Soit on va lever des fonds, remettre des capitaux dans la boîte et passer une étape supplémentaire. Donc nous, si on lève des fonds aujourd’hui, c’est pour avoir une nouvelle propulsion.
Et cette étape supplémentaire, c’est quoi justement?
L’année passée, quand on a levé des fonds avec notre communauté, c’était pour acheter des voitures. Cette année, c’est surtout pour agrandir l’équipe et améliorer le développement de nos technologies. Il y a actuellement une dizaine de personnes qui travaillent tous les jours sur notre plateforme et on aimerait bien doubler, voire tripler l’équipe d’ici un an. On ne peut pas les payer avec les revenus actuels, donc ça demande du cash pour créer le futur. Il faut vraiment qu’on ait une avance stratosphérique sur le marché en termes de technologie et qu’on ait une marketplace qui fonctionne parfaitement. Parallèlement à ça, on doit aussi apporter de nouvelles sécurités aux banques pour montrer que l’on est en croissance. Donc, c’est un mix entre développement de la dette et croissance des effectifs pour pouvoir développer notre plateforme.
Quels sont vos objectifs chiffrés avec cette nouvelle levée de fonds ?
La levée de fonds démarre aujourd’hui et va rester ouverte jusqu’au 24 novembre. L’année passée, on avait levé 2 millions d’euros en 24 heures, mais cette année, on est vraiment sur la durée. Les montants sont différents aussi. L’année passée, il était possible d’investir à partir de 10 euros, mais aujourd’hui, c’est à partir d’une seule action. Donc, c’est 193 euros. Avec l’objectif maximal de lever 5 millions.
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