Tupperware va cesser ses activités à Alost: 225 emplois menacés
L’usine d’Alost de la société Tupperware va cesser ses activités le 8 janvier
L’usine d’Alost de la société Tupperware, dont la maison-mère est en grandes difficultés, va cesser ses activités le 8 janvier prochain, a annoncé jeudi la direction du site aux organisations syndicales, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire. Au total, 225 emplois sont menacés.
L’usine d’Alost de la société Tupperware, dont la maison-mère est en grandes difficultés, va cesser ses activités le 8 janvier prochain, a annoncé jeudi la direction du site aux organisations syndicales, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire. Au total, 225 emplois sont menacés.
Le fabricant de boîtes en plastique Tupperware Brands a été vendu fin octobre à un groupe de créanciers. Confronté à des dettes de 700 millions de dollars, Tupperware avait déposé en septembre une demande de protection au titre du chapitre 11, la loi américaine sur les faillites. Depuis le rachat de la maison-mère par des créanciers, un gros point d’interrogation planait au-dessus des activités belges de Tupperware. Dans notre pays, l’entreprise dispose d’une usine à Alost (Flandre orientale), à laquelle s’ajoutent quelques services administratifs et commerciaux. Cette usine ne sera plus à même de produire des boîtes en plastique.
Plus les licences nécessaires
En effet, le siège international ne compte plus accorder les licences nécessaires, ce qui poussera de facto l’usine à arrêter ses activités début janvier prochain. Du côté des syndicats, on estime toutefois que le siège central américain devrait demander la faillite. C’est loin d’être un détail pour les travailleurs car cela peut avoir des conséquences importantes sur le paiement des salaires et d’éventuelles indemnités de départ. De plus, en l’absence de curateur désigné, il serait difficile pour d’éventuels candidats repreneurs de se manifester concrètement. Le syndicat socialiste avait précédemment laissé entendre que le personnel avait reçu des garanties relatives au paiement des salaires de la part de la direction locale. Cette dernière a également demandé que la production se poursuive temporairement, afin de disposer de liquidités suffisantes pour faire face aux paiements des salaires et des dettes. La direction locale de l’entreprise états-unienne a pour principe de ne pas communiquer avec la presse. Lancé en 1946, Tupperware était devenu un phénomène de société, entrant dans des millions de foyers américains et au-delà grâce à l’efficacité de son réseau de représentants.
“On le sentait venir”
“On le sentait venir”, a réagi Jan Holtyzer, du syndicat socialiste FGTB, après le conseil d’entreprise extraordinaire au cours duquel la direction locale a fait part de la décision américaine. “Cela fait des années qu’on s’attendait à ce coup de tonnerre. On sait à présent à quoi s’en tenir.” “Pour beaucoup, (ce travail) représente une petite famille. C’est un coup dur”, a de son côté déploré la représentante du personnel Chiara Van Geert, du syndicat libéral ACLVB (équivalent flamand de la CGSLB). Certains ont débuté leur carrière en tant qu’étudiant jobiste à l’usine. L’avenir se voile à présent. Les travailleurs ont été autorisés à rentrer chez eux après l’annonce. Une reprise du travail dans les prochains jours est incertaine, selon la FGTB. L’ACLVB demande pour sa part des mesures de soutien pour remettre rapidement au travail le personnel affecté.