Trouvaille cruciale en Norvège : le gisement de terres rares le plus important d’Europe

Un gisement de terres rares découvert en Suède, en 2023.

Un pas vers moins de dépendance envers la Chine : un important gisement de terres rares a été découvert en Norvège. Il pourrait couvrir toute la part de production locale prévue dans la loi européenne sur les matières premières critiques.

Un véritable trésor découvert en Norvège : un gisement de terres rares. Il s’agit de métaux qui sont notamment utiles pour la transition énergétique (sous forme d’aimants, dans les véhicules électriques et les éoliennes) et qui font partie des matières premières jugées “critiques” et “stratégiques” par l’Europe.

C’est la société Rare Earths Norway (REN) qui a fait la découverte, a-t-elle annoncé la semaine dernière. “Après trois années d’exploration ciblée, REN a le plaisir de présenter une première estimation des ressources minérales du complexe de carbonatite de Fen”, indique-t-elle. Ce complexe abriterait ainsi 8,8 millions de tonnes de terres rares. Avec “des perspectives raisonnables d’extraction économique”, qui plus est.

Pour les terres rares spécifiques aux aimants, il y en aurait 1,5 million de tonnes. Voilà qui en fait le gisement le plus important d’Europe. Pour l’heure, les terres rares n’est encore exploités sur notre continent. Mais d’autres gisements ont déjà été découverts, comme en Suède il y a environ un an.

Ce gisement pourrait en réalité être encore plus important : REN n’a creusé que jusqu’à 462 mètres de profondeur (sous le niveau de la mer), pour ses échantillons. Mais il serait possible de continuer jusqu’à 1.000 mètres, ce qui laisse un “potentiel significatif”.

Moins de dépendance à la Chine

Ce nouveau gisement, et la possibilité de l’exploiter de manière viable, est une aubaine pour l’Europe. C’est que la majorité des terres rares consommés en Europe aujourd’hui sont importés de Chine.

Mais l’UE veut être moins dépendante de Pékin, et c’est pour ça qu’elle a mis sur pied le Raw Materials Act. Il vise à diversifier les fournisseurs et développer l’extraction locale de matières premières (au moins 10% de la demande devra venir des sols européens, des États membres ou des partenaires, comme la Norvège) et le recyclage.

Extraction en 2030 ?

Développer de nouvelles activités minières en Europe, l’idée peut faire peur, notamment à cause de e l’impact écologique. Mais REN l’assure : le projet se veut vert. La boîte veut développer la “technologie la plus durable en matière d’exploitation minière et de traitement des minerais, minimisant l’empreinte environnementale, de la mine jusqu’à l’aimant.”

Pour les prochaines étapes, REN va continuer à prélever des échantillons, cette année. Ensuite, une usine-pilote devrait être installée dans les environs, pour tester les technologies et optimiser des processus. Si tout va bien, la première étape de l’exploitation minière devrait commencer avant 2030, et cela permettrait à l’entreprise de couvrir 10% de la demande européenne.

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