Toujours plus de grivèlerie dans l’horeca qui en paye l’addition
La grivèlerie est en pleine augmentation d’après les chiffres avancés par le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI).
La grivèlerie, c’est tout simplement le fait de partir d’un restaurant ou d’un bar, sans régler son repas ou ses consommations. Un fait qui est malheureusement bien plus répandu qu’on ne le pense. Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) a mené une enquête auprès de 562 établissements Horeca. Résultat : plus de la moitié d’entre eux disent avoir été les victimes de tels actes au cours de l’année écoulée, soit une hausse de 33% si on compare avec les chiffres de 2014.
Et ces chiffres pourraient bien être revus à la hausse si les établissements portaient systématiquement plainte lorsque pareille mésaventure leur arrive, ce qui est rarement le cas… même si les statistiques de la police vont dans ce sens. “Les Forces de l’Ordre ont constaté 567 cas en 2017 contre 471 en 2014, souligne Christine Mattheeuws, la Présidente du SNI. Et ce n’est là qu’une petite partie des actes commis puisque seuls 16% des faits sont effectivement déclarés. Pourtant, il faut porter plainte pour ne pas donner un sentiment d’impunité à ces clients indélicats. Cela permet par ailleurs d’attirer l’attention sur ce phénomène et d’éviter d’autres victimes.”
Le dépôt systématique d’une plainte permettrait aussi de mieux chiffrer le nombre de ces infractions et essayer de trouver des pistes pour y remédier.
Comment éviter cela ?
Christine Mattheeuws précise que, de manière générale, ces mauvais payeurs sont de plus en plus audacieux. Il est clair que la floraison de terrasses, maintenant que les beaux jours s’installent, n’aide pas, ou plutôt les favorise, car les espaces en plein air sont bien plus difficiles à surveiller qu’un espace confiné. Une pause cigarette, avoir oublié son portefeuille (‘je vais le chercher et je reviens’), l’agitation qu’il peut parfois y avoir pendant un ‘coup de feu’ sont autant d’excuses utilisées pour filer sans payer.
Devant l’augmentation de ces délits, le Syndicat Neutre pour Indépendants préconise la prudence. A commencer par encaisser le montant des consommations directement à la commande, ou éventuellement, lorsque celles-ci sont servies à table. “Ce n’est peut-être pas très commercial vis-à-vis de la clientèle mais si le collaborateur explique la raison, cela sera mieux compris et accepté par le client. ”
Une autre piste avancée pour les espaces ouverts est la désignation d’un préposé-terrasse qui fera uniquement de la surveillance. “Une surveillance caméra a par ailleurs un effet dissuasif et pourra s’avérer très utile si d’aventure la police avait besoin d’images des délinquants“, conclut la Présidente du SNI.
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