Tensions chez Carthuplas ce matin, à Thulin

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Les travailleurs de Carthuplas à Thulin bloquent l’entreprise depuis 6h ce lundi. Pour la CSC, la situation dans l’entreprise est “le récit d’une mort annoncée”. La famille Lamerant profiterait de la crise du Covid-19 pour licencier 25% de son personnel et se débarrasser de la délégation syndicale, selon le syndicaliste Rico Zara.

La direction de l’entreprise Carthuplas a convoqué le 28 octobre les délégués syndicaux pour les informer de sa décision de licencier sept travailleurs. Les éléments invoqués par la direction pour justifier ces licenciements étaient une perte d’activité liée au coronavirus.

“Depuis avril 2020, l’entreprise a utilisé, comme beaucoup d’autres, le chômage Covid afin d’adapter l’effectif aux besoins liés au carnet de commande”, explique Rico Zara (CSC) dans un communiqué. “Pendant que les travailleurs ont dû vivre avec un revenu raboté de près de 30%, la famille Lamerant, propriétaire de l’entreprise, a préparé son plan de licenciement. Le seul et unique objectif était de procéder à un licenciement collectif qui réduisait l’effectif en dessous du seuil pour le maintien de la délégation syndicale.”

Selon la CSC, sept travailleurs ont été prévenus de leur licenciement par téléphone le 29 octobre. “C’est donc sans aucune concertation que l’employeur a mis en exécution son plan”, précise Rico Zara, soulignant que la direction aurait évoqué une deuxième vague de licenciement dans les prochaines semaines. “L’employeur sait pertinemment bien qu’il peut à nouveau licencier des travailleurs 60 jours après ce premier licenciement, et ainsi éviter la procédure Renault.” Cette procédure offre l’occasion à la délégation syndicale de poser toutes les questions sur les raisons du licenciement collectif et de proposer des alternatives afin de limiter le nombre de travailleurs licenciés.

“Vendredi après-midi, nous avons essayé de faire comprendre à monsieur Lamerant que nous souhaitions une concertation et explorer des pistes alternatives à ces licenciements”, poursuit Rico Zara. “Il n’a rien voulu entendre, il a campé sur ses positions.”

Les travailleurs se sont rassemblés devant l’usine lundi dès 6h du matin pour organiser la grève et le blocage de l’entreprise.

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