Telegram assure que son patron arrêté en France “n’a rien à cacher”
Telegram a assuré dimanche soir que son patron, le milliardaire franco-russe Pavel Durov, “n’a rien à cacher”, après son arrestation la veille près de Paris pour diverses infractions de sa messagerie cryptée.
“Telegram se conforme aux lois européennes, y compris le Règlement sur les services numériques, son action de modération est dans la norme du secteur”, a indiqué l’entreprise, basée à Dubaï, sur son propre canal. “Pavel Durov n’a rien à cacher et il voyage fréquemment en Europe”, ajoute Telegram. “Il est absurde de dire qu’une plateforme ou son patron sont responsable des abus” relevés sur ladite plateforme.
La messagerie en ligne lancée en 2013 par Pavel Durov et son frère Nikolaï, sur laquelle les communications peuvent être chiffrées de bout en bout et dont le siège social se trouve à Dubaï, s’est positionnée à contre-courant des plateformes américaines, critiquées pour leur exploitation mercantile des données personnelles.
Telegram s’est notamment engagée à ne jamais dévoiler d’informations sur ses utilisateurs.
La garde à vue de Pavel Durov a été prolongée dimanche soir, au lendemain de son interpellation dans un aéroport parisien, un mandat de recherche ayant étant émis contre lui par des enquêteurs français visant diverses infractions de sa messagerie cryptée.
Accompagné de son garde du corps et de son assistante qui le suivent en permanence, le milliardaire franco-russe de 39 ans a été interpellé samedi soir dans l’aérogare du Bourget, au nord de Paris. Le fondateur de Telegram arrivait de Bakou et devait passer au moins la soirée à Paris où il avait prévu de dîner, a ajouté une source proche de l’enquête.
Selon une autre source proche de l’enquête, le juge d’instruction parisien chargé de cette information judiciaire, qui vise notamment des faits commis en bande organisée, a prolongé sa garde à vue dimanche soir. Elle pourrait durer 96 heures maximum.
A l’issue de celle-ci, Pavel Durov pourrait être remis en liberté ou présenté à ce magistrat en vue d’une éventuelle mise en examen (inculpation).
L’office chargé de la lutte contre les violences faites aux mineurs (Ofmin) avait émis un mandat de recherche contre Pavel Durov pour des infractions allant de l’escroquerie au trafic de stupéfiants, au cyberharcèlement, à la criminalité organisée en passant par l’apologie du terrorisme et la fraude.
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