Team.blue aide les PME à acquérir une identité numérique
Avec un chiffre d’affaires de 275 millions d’euros, team.blue est un des plus grands fournisseurs européens de noms de domaine et d’hébergement de sites internet, de boîtes mail et d’applications annexes.
Il y a 20 ans, Jonas Dhaenens a commencé à louer des noms de domaine avec hébergement web en ligne sous le nom de Combell. Actuellement, la start-up compte déjà plus de 60 fusions et acquisitions à son actif. Cette année, Combell a fusionné avec son congénère néerlandais TransIP avant d’absorber l’italien Register quelques mois plus tard, d’où sa valorisation à plus d’un milliard d’euros. Entre-temps, la société a été rebaptisée team.blue, même si la marque Combell est toujours en usage en Belgique.
“L’offre a changé, elle s’est élargie, mais notre objectif est toujours le même : aider les PME à acquérir une identité numérique, explique Jonas Dhaenens qui occupe toujours le poste de CEO. J’ai commencé par louer des noms de domaine et de l’hébergement à d’autres fournisseurs sous la marque Combell. Après une courte période d’activité dans l’hébergement complexe, nous nous sommes concentrés sur le développement d’une plateforme de solutions standard. Une activité plus modulable, ne nécessitant ni consulting ni développement sur mesure, toujours très chronophages.”
Comme AB InBev
Jonas Dhaenens compare volontiers sa stratégie à celle d’AB InBev. “Notre activité est basée sur un produit susceptible de se vendre à grande échelle, explique le CEO. Parce qu’il est recherché dans le monde entier et qu’il peut être proposé quasi de la même façon partout. Sur ce genre de commodity market, il faut d’abord consolider. AB InBev a commencé par s’imposer comme leader du marché belge avant de devenir le numéro un incontesté du marché mondial, tout en conservant les marques locales. Nous suivons la même stratégie. Nous nous sommes consolidés localement avant de poursuivre notre croissance au niveau mondial par le biais notamment de la fusion avec TransIP et Register. Nous nous efforçons par ailleurs de rationaliser constamment l’administration et le back-end afin d’optimiser les avantages d’échelle. Mais, contrairement à nos grands concurrents Godaddy et United Internet, nous renforçons notre approche locale et les marques locales. Nous nous sommes aussi efforcés d’échanger les best practices et les produits les plus demandés entre les différents marchés, ce qui a permis de renforcer le groupe encore un peu plus.”
Numéro 3 européen
Combell est aujourd’hui numéro 3 en Europe parce que la société a fait le choix de se concentrer sur les petits pays dans un premier temps, comme les Pays-Bas et le Danemark. “Depuis l’acquisition de Register, nous sommes aussi leader du marché en Italie et présents sur le marché espagnol, ajoute Jonas Dhaenens. L’entreprise a littéralement explosé l’an dernier. En un an, notre chiffre d’affaires a triplé. Nous faisons l’impossible pour intégrer les deux grands groupes de façon optimale et uniformiser les procédures internes. Nous avons aujourd’hui la taille nécessaire pour envisager des rachats dans les grands pays européens. Nous sommes leaders du marché en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, au Portugal, en Irlande, deuxième en Italie, troisième au Royaume-Uni et en Suisse, cinquième en Espagne.”
“Racheter le numéro 7 n’a aucun sens, poursuit-il. Le défi consiste à se hisser le plus vite possible sur la troisième marche du podium, voire la deuxième ou la première. La tentation de l’internationalisation est grande mais nous préférons continuer à développer nos activités d’abord en Europe, par des transactions durables de préférence. Nous avons pu faire face à la croissance explosive de ces dernières années grâce au renforcement de notre équipe de direction. Nous proposons toujours à la direction et aux cadres supérieurs des entreprises rachetées de participer au capital pour les fidéliser. La croissance à tout crin ne peut pas signer notre arrêt de mort. Nous surveillons donc de très près notre croissance organique. En Belgique, notre croissance est de 9% hors acquisitions, soit trois fois plus que celle du marché.”
S.F.
PWC Multinationales du futur
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