Le front commun syndical a déposé un préavis de grève pour le site liégeois Sligro, indique-t-il vendredi matin. Les syndicats dénoncent un “chantage au licenciement” de la part du grossiste alimentaire néerlandais.
Selon les organisations syndicales, huit travailleurs du site ont reçu, lundi, un courriel leur proposant de mettre fin à leur contrat de travail belge et d’en conclure un nouveau, néerlandais cette fois.
L’e-mail a été envoyé après une assemblée du personnel, tenue à la suite de l’annonce de la direction de sa volonté de transférer certaines activités sur son site de Maastricht, ville néerlandaise située à une trentaine de minutes en voiture de la Cité ardente.
Les syndicats dénoncent que l’ancienneté belge des huit travailleurs n’est pas prise en compte pour la conclusion de leur contrat. Ils s’offusquent également que si les personnes concernées n’ont pas donné leur accord d’ici ce vendredi midi, “ils seront automatiquement licenciés moyennant paiement d’une indemnité de rupture”.
Selon Anne-Francoise Offermann, permanente CSC Alimentation et Services, aucune des huit personnes concernées – parmi lesquelles figurent trois représentants du personnel – n’envisage d’accepter la proposition de la direction. Les syndicats qualifient la manoeuvre de la direction d'”intimidations”. La proposition intervient en outre alors que les permanents syndicaux de l’entreprise “ont demandé à la direction d’attendre la réponse des services compétents en la matière pour décider, vu le nombre de licenciements, si la procédure Renault peut être d’application”, explique le front commun syndical, selon lequel l’Inspection du travail a ouvert une enquête à ce sujet.
“Cette pression est inacceptable”, dénoncent les organisations syndicales, qui ont déposé un préavis de grève. Elles préviennent que des actions sont “probables” alors que la fin de l’année est généralement une “période lucrative” pour Sligro.
