Start-up: les déos Nolla, bons pour la peau, bons pour la planète
Si l’aventure de Nolla a démarré avec des déodorants, la jeune gamme brabançonne va s’étoffer cet été avec de nouveaux soins, toujours artisanaux, naturels, écologiques et respectueux de la peau.
L’idée a germé dans la tête de Gauthier Bodart alors qu’il terminait ses études d’ingénieur commercial. “Je n’avais pas envie d’intégrer l’une de ces grosses sociétés vers lesquelles on nous oriente, j’aspirais à trouver un emploi avec du sens”, explique-t-il. Le déclic? Un cadeau de sa compagne: un déodorant bio qu’elle avait fait elle-même avec des ingrédients naturels, dans un contenant réutilisable.
“J’ai trouvé le concept super mais je n’aimais pas trop le parfum et la consistance.” Le jeune homme décide donc de partir à la recherche du produit parfait, s’informant sur les sites spécialisés. Il effectue de la sorte des tas de tests dans sa propre cuisine, jusqu’à l’obtention d’un stick, à mouler dans un contenant en carton.
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“Il m’a fallu environ un an d’essais-erreurs et un millier d’euros pour arriver à ce résultat, qui a tout de suite séduit les personnes à qui j’ai demandé de le tester. J’ai ensuite suivi un Story Camp avec l’incubateur de start-up Cap Innove, à Nivelles. Durant deux mois, j’ai pu tester mon projet, le présenter à des clients, le confronter au marché…”
Et de là est né Nolla, qui signifie “zéro” en finlandais. “La Finlande est un pays avant-gardiste en matière d’éco-durabilité. Nolla colle avec mon objectif de zéro déchet, et l’envie de tendre vers le zéro compromis, avec des produits de qualité les plus sains et les plus écologiques possible.” Pour précision, les déodorants contiennent en effet 99% d’ingrédients naturels. Le pour cent restant est lié au parfum, “partiellement synthétique”, mais tout est garanti sans parabènes, sans sels d’aluminium, sans phtalates, sans perturbateurs endocriniens… “Tout est hyper réglementé, je travaille en amont avec une toxicologue, qui vérifie toutes les formules, le respect des quantités autorisées, la durée de conservation, etc.”
10,90 euros : le prix du stick déo de 60 g.
Production en cuisine
Le jeune entrepreneur a donc passé une première commande de 200 packagings, qu’il a lui-même personnalisés. Aujourd’hui, c’est 10.000 unités qu’il commande d’un coup et le déodorant existe en quatre versions parfumées différentes, que l’on trouve sur l’e-shop du site, mais aussi dans une trentaine de boutiques.
“J’aimerais aussi le placer dans les grandes surfaces également, dit-il. Le bénéfice des ventes me permet d’augmenter à chaque fois mon volume et d’investir dans le développement de nouveaux produits.”
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Gauthier Bodart est dans une phase de transition. “Jusqu’ici, je travaille à mi-temps comme salarié et consacre le reste de mon temps à Nolla, à tout produire moi-même, chez moi, soit près de 500 sticks chaque mois, mais je vais externaliser la production dans une entreprise de travail adapté. D’autant que je vais bientôt lancer un savon solide, et à la rentrée, un shampoing sous forme de poudre à dissoudre dans l’eau, sur lequel je planche depuis deux ans.” Avec toujours, un packaging totalement écologique et recyclable.
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