Specter, « la Porsche des speedpedelecs », lève 2 millions d’euros

Myrte De Decker Journaliste TrendsStyle.be

Specter, la start-up belge qui fabrique des speedpedelecs haut de gamme, a bouclé une levée de fonds de 2 millions d’euros. Cet argent sera utilisé pour soutenir sa croissance, tant au niveau national qu’international, et lancer de nouveaux modèles.

« La Porsche des speedpedelecs », c’est ainsi que le PDG Maarten Baert a qualifié son modèle de vélo lors du lancement de Specter en 2022. Ces vélos électriques haut de gamme pouvant atteindre 45 km/h, au design léché, sont entièrement conçus et assemblés en Belgique. Ils sont équipés des dernières innovations technologiques, telles qu’un GPS intégré, une connexion 4G, des données en temps réel et des informations météorologiques. Les vélos Specter se distinguent par leur abondance de composants en fibre de carbone (cadre, fourche avant, la tige de selle et le guidon). Ce qui les rend légers (19,8 kg pour le Specter 1 et 26,2 kg pour la version Long Range) et très aérodynamiques. 

L’expertise de grands noms du secteur  

Le fabricant de vélos annonce aujourd’hui avoir levé 2 millions d’euros de capital. La majeure partie provient de Fundracer Capital, un fonds d’investissement spécialisé dans les solutions de mobilité disruptive. Grâce à cette participation, Specter bénéficie de l’expertise d’anciens grands noms du secteur du vélo, tels que Gérard Vroomen (constructeur de vélos de course canado-néerlandais Cervélo), René Wiertz (fabricant de vélos 3T) et Andy Ording (fabricant de roues de vélo ZIPP). D’anciens investisseurs privés, dont Nicolas Linkens de Rivean Capital et Robbert Desmet de Woodstoxx, ont également réaffirmé leur soutien. 

Maarten Baert, fondateur et PDG de Specter.

« La levée de fonds est nécessaire pour grandir », explique Baert. « Nous prévoyons de lancer un nouveau modèle sur le marché et de nous développer à l’international. L’expertise et le réseau du nouvel investisseur nous aideront dans cette démarche. J’ai lancé Specter sans expérience dans l’industrie du vélo. Fundracer Capital peut faire croître une start-up de zéro à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. D’autres investisseurs ont montré de l’intérêt, mais cette collaboration est pour nous la parfaite adéquation. » 

Expansion internationale et nouveaux modèles

Specter est déjà actif en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse. La croissance supplémentaire en Europe et une expansion vers les États-Unis sont également prévues.  Ses speedpedelecs se positionnent dans le segment haut de gamme. Le modèle le moins cher coûte juste en dessous de 9.000 euros, tandis que le modèle le plus cher est vendu à 10.600 euros. « Nous réalisons 80 % de notre chiffre d’affaires grâce au modèle haut de gamme Long Range, qui offre une autonomie de 170 kilomètres », indique Baert à nos confrères du Trends. « Le nouveau modèle devra être moins cher pour stimuler les ventes, mais sans sacrifier le design et la technologie. » En 2023, le fabricant de vélos a vendu une centaine d’exemplaires. Cette année, ce chiffre devrait plus que doubler. 

Cowboy l’autre fabricant belge en vue de vélos électriques a révélé la semaine dernière qu’il avait levé 5 millions d’euros auprès d’investisseurs asiatiques. Cet investissement intervient alors que l’évaluation de l’entreprise est en baisse, ce qui a conduit à un changement de stratégie l’année dernière. Une collaboration avec des magasins de vélos indépendants pour la distribution des e-bikes est devenue nécessaire. Cette restructuration a entraîné la suppression de dizaines d’emplois. 

Passage à la vitesse supérieure 

« Nous avions également prévu à l’origine de vendre directement aux consommateurs via des canaux en ligne », explique Maarten Baert de Specter. « Nous sommes revenus sur cette décision après seulement six mois et travaillons désormais avec des revendeurs. Un client veut recevoir une explication détaillée lors de l’achat d’un nouveau vélo, voir le modèle, faire un essai et bénéficier d’un bon service après-vente. Nous perdons un peu de marge, mais à long terme, c’est une meilleure décision. » 

Bien que Specter soit encore une entreprise relativement jeune, Baert a déjà reçu deux propositions d’achat. Il les a fermement refusées pour l’instant : « Il est encore trop tôt. Je veux continuer à développer cette entreprise et voir ce qui est possible. Specter peut devenir une marque de référence, c’est pourquoi nous passons à la vitesse supérieure.”

 

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